Voix du Midi (Lauragais)

Des travaux sur la Seillonne pour lui « redonner ses fonctionna­lités de cours d’eau »

- • Valentine Gaxieu

La dernière phase des travaux de restaurati­on de la Seillonne, à Lanta, démarrait jeudi 18 janvier. L’un des buts du chantier : lui redonner ses fonctionna­lités de cours d’eau.

Ce jeudi 18 janvier commençait la troisième et dernière phase des travaux de restaurati­on du cours d’eau de la Seillonne, sur 350 mètres en amont de la D31, à Lanta. Une opération orchestrée par le syndicat du Bassin Hers Girou (SBHG).

« Notre but est de lui redonner ses fonctionna­lités de cours d’eau, lui donner un aspect plus naturel, réaménager les berges et faire en sorte que la biodiversi­té revienne » , explique Anne Galivel, technicien­ne rivières du syndicat.

Un fossé plus qu’un cours d’eau

En effet, comme d’autres cours d’eau du Lauragais, la Seillonne – qui prend sa source à

Caraman – a subi des travaux de rectificat­ion et de curage dans les années 1980, lui conférant un aspect de fossé ; profil rectiligne, lit peu diversifié et parfois dépourvu de végétation­s en berge.

« Ici, on est en amont du bassin, la problémati­que, c’est la quantité d’eau, c’est souvent à sec, surtout l’été », constate la technicien­ne.

247 arbres et arbustes

Le début de l’opération a débuté au printemps dernier, avec des travaux préparatoi­res de chantier sur la rive gauche qui est communale et la rive droite qui est privée, avec l’accord du propriétai­re.

Au mois de septembre, l’équipe a travaillé les berges en pente douce, accentué quelques méandres et a apporté des matériaux alluvionna­ires (graviers, cailloux) dans le lit pour diversifie­r les écoulement­s. Le président du syndicat, Philippe Plantade, précise l’un des bienfaits de ces aménagemen­ts : « Une pente plus douce permettra aux animaux du coin tels que les chevreuils ou les sangliers de venir boire de l’eau plus facilement. »

Les plantation­s, dernière phase, ont commencé quant à elles ce jeudi 18 janvier. Au total, 247 arbres et arbustes – dont des fruitiers sauvages – vont être plantés sur la berge dans les jours qui suivent pour renforcer la ripisylve et maintenir les berges. « Cela fera de l’ombre et il y aura donc moins d’évaporatio­n », présente Anne Galivel.

Avec une associatio­n de réinsertio­n

Si un prestatair­e est appelé pour les travaux de pelle, le syndicat peut compter sur une équipe en régie pour le traitement de la végétation, la plantation et les entretiens annuels. La mise en terre des végétaux est aussi réalisée en collaborat­ion avec l’associatio­n de réinsertio­n Le Relais. Le montant total de ce chantier s’élève à « environ 10 000€ ».

Pour Rémi Diaz, maire de Lanta, ce chantier est « précieux » : « Nous avons de la chance que le syndicat soit une force de propositio­ns, car nous n’avons pas forcément les compétence­s techniques et les connaissan­ces nécessaire­s pour identifier ce type de chantier et envisager ce type d’aménagemen­t. »

Pour rappel, le SBHG a pour mission la gestion de l’eau, des milieux aquatiques et la prévention des inondation­s. Son périmètre d’interventi­on s’étend sur le bassin versant de l’Hers et du Girou, soit un territoire de 1 547 km².

Depuis 2016, le syndicat a réalisé des travaux sur plusieurs tronçons de la Seillonne ; des travaux de restaurati­on sur environ 3,5 kilomètres de cours d’eau à Pin-Balma et Saint-Pierre de Lages, ainsi que des travaux de plantation sur environ 5 kilomètres de berges de cours d’eau à Caraman, Saint-Pierre de Lages et Lanta.

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