Combien a coûté la réhabilitation de l’école ?
Lors des voeux de la municipalité de Caraman, vendredi 12 janvier, l’adjointe au maire en charge du scolaire, Karine Navarro, a présenté le bilan financier des travaux de restructuration de l’école élémentaire Pierre-Paul Riquet.
Combien a coûté la réhabilitation de l’école élémentaire Pierre-Paul Riquet ? Le montant initial de l’opération a-t-il explosé en cours de chantier ? Des interrogations qui reviennent avec insistance depuis quelques mois à Caraman, provoquées en partie par le discours lancinant de plusieurs élus de la commune expliquant que la réalisation de ce projet a réduit presque à néant les capacités d’investissement de la collectivité pour mener d’autres projets. Mais aussi par les nombreux avenants au marché de travaux votés ces deux dernières années par l’assemblée municipale.
En décembre dernier, la question s’était même invitée au conseil municipal. Absent ce jour-là, Gilles Rouyer avait fait lire un courrier pour indiquer qu’il souhaitait que puisse être présenté un bilan financier de l’opération, s’inquiétant des modifications successives apportées au marché de travaux, mois après mois, et d’un possible dépassement des seuils de surcoût autorisés par le code des marchés publics. La réponse est finalement arrivée lors de la cérémonie des voeux par l’intermédiaire de Karine Navarro, l’adjointe au maire chargée de piloter ce dossier.
Le montant total s’élève à 3 360 000 €
L’élue en charge des affaires scolaires rappelait d’abord le contexte. « L’école élémentaire datait de 1976. Elle avait grandement besoin d’une rénovation énergétique. Il y avait par exemple encore du simple vitrage. Il fallait aussi refaire les réseaux électriques, le chauffage… Et puis depuis que je suis à Caraman j’entendais dire qu’il n’y avait pas de préau. C’est désormais le cas », commençait-elle, tout en rappelant que l’école avait aussi été agrandie avec des salles supplémentaires et qu’un bâtiment pour l’Accueil de loisirs associé à l’école avait vu le jour.
Karine Navarro livrait ensuite le bilan financier de l’opération. « Le montant de ces travaux s’élève à 3 360 000 €. Il a été financé grâce à des subventions de l’État, du Conseil départemental de la Haute-Garonne,
de la Caisse d’allocations familiales et de la Région Occitanie pour un montant de 1,6 million d’euros. L’investissement qu’il reste à assumer pour la commune est de 1 760 000 € », indiquait-elle.
Une hausse de 10 % du montant initial
L’adjointe au maire poursuivait son intervention en expliquant que le montant initial des travaux avait bien été revu à la hausse. « Si l’on prend les avenants, les coûts de révision et les augmentations de prix comme on les a tous subies sur le plan personnel ces derniers mois, on est sur une augmentation de l’ordre de 10 % du projet global », précisait-elle, en laissant entendre que ce delta était très raisonnable au vu du contexte et de l’envergure du projet. En 2020, au moment de la sélection des entreprises, les élus avaient en effet validé un plan de financement s’élevant à 3 055 173,97 €.
Karine Navarro insistait ensuite sur la réussite de ce projet : « Les enseignants et les animateurs nous ont tous fait de super retours. Ils nous disent qu’ils ont enfin un beau bâtiment, rénové et lumineux. Et ça, j’en suis très heureuse. »
Les travaux ne sont pas totalement finis
L’adjointe au maire précisait au passage que si les élèves avaient pu intégrer leurs nouvelles classes, les travaux n’étaient pour autant pas tout à fait achevés. « Il reste notamment à remettre en état la cour du haut », précisait-elle, en référence à l’endroit où avaient été installés les bâtiments modulaires ayant accueilli l’école provisoire pendant les travaux.
« Il manque aussi encore du photovoltaïque et quelques menus travaux à gauche et à droite qui vont encore nous occuper pour quelques mois », ajoutait l’élue, annonçant l’intention de la municipalité de continuer à oeuvrer pour l’ensemble des écoles. « On essaiera de mener à bien un maximum de projets tout en tenant compte des contraintes budgétaires qui s’opposent à nous », concluait-elle.