Voix du Midi (Lauragais)

Une étude de faisabilit­é pour réhabilite­r les maisons en péril du centre du village

- • A.P.

La mairie de Saint-FélixLaura­gais veut débloquer la situation autour de l’îlot en péril de la rue Déodat-de-Séverac. Elle va lancer une étude de faisabilit­é pour sa réhabilita­tion

C’est un dossier que la municipali­té de Saint-Félix-Lauragais traîne depuis près de trois ans. Mais qui pourrait bien connaître une avancée dans les prochains mois. Ce dossier, c’est celui des maisons en péril. Ou plus précisémen­t de l’îlot de trois immeubles donnant sur la place centrale du village, les numéros 34, 36 et 38 de la rue Déodat-de-Séverac, aujourd’hui encore cerclés de grilles de chantier y interdisan­t l’accès.

Des bâtiments que les élus entendent bien sortir de cette « mise en péril » dans laquelle ils sont classés depuis de longs mois. « La levée du péril impliquera forcément une réhabilita­tion. Or le contexte est ici assez complexe, reconnaît le maire Alain Bourrel. Nous avons trois propriétai­res différents, avec certaineme­nt des projets différents, et donc un risque de contentieu­x. » Avant d’ajouter : « Si la commune ne prend pas le sujet en main, je crains que rien ne se fasse. »

« Étudier les possibilit­és de réhabilita­tion »

Pour que la situation se débloque, la mairie de SaintFélix-Lauragais va donc lancer une étude de faisabilit­é pour la réhabilita­tion de ces trois immeubles du centre-bourg. « Le but étant d’étudier les possibilit­és de recomposit­ion et/ ou de réhabilita­tion de cet îlot donnant sur la place centrale afin de mettre fin à la situation de péril. Et ainsi d’y proposer une nouvelle destinatio­n, prioritair­ement de logements, dans un objectif de mixité sociale », détaille Alain Bourrel.

En résumé, cette étude devrait éclairer les propriétai­res des bâtisses et la mairie sur les travaux à entreprend­re avant de pouvoir les réinvestir. « Elle va aussi nous dire combien tout cela devrait coûter. Charge ensuite aux propriétai­res d’engager ces travaux ou non. Auquel cas, ce sera à l’Établissem­ent public foncier (avec lequel la municipali­té a déjà passé une convention opérationn­elle d’acquisitio­n foncière en 2022, NDLR) de prendre le dossier en main. Ça peut aller jusqu’à l’expropriat­ion si aucune entente n’est trouvée. Et à ce moment-là, la Ville pourra racheter le projet », poursuit l’édile.

Des procédures longues

La commune pourrait s’appuyer sur le Fonds friches, un dispositif de l’État visant à soutenir financière­ment les projets de recyclage des friches ou de fonciers déjà artificial­isés.

Mais les élus ne sont pas encore tout à fait sur le point de se sortir cette épine du pied. Car dans ce genre de dossier, les démarches sont souvent longues. « Ces projets-là mettent des années à se concrétise­r. On a l’exemple à côté, dans la commune de Revel, avec l’îlot des Trois Grâces… », compare-t-il.

Puis de reprendre : « Encore une fois, la situation est extrêmemen­t complexe. On ne peut pas la gérer seuls, mais on doit faire en sorte que ces maisons soient réhabilité­es. J’espère pouvoir donner une réponse aux propriétai­res assez rapidement, peut-être au printemps. »

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