Voix du Midi (Lauragais)

Miroir d’eau, végétalisa­tion... La place de l’Europe va se transforme­r

La place de l’Europe, quartier Compans-Caffarelli, à Toulouse est en chantier. L’ancienne plus grande place de la Ville rose va changer de visage.

- • David Saint-Sernin

C’était, il n’y a pas si longtemps, la plus grande place de la Ville rose. La place de l’Europe, dans le quartier Compans-Caffarelli, à Toulouse, avait une surface quasiment deux fois supérieure à celle de la place du Capitole.

La place de l’Europe débitumée

Ces dernières années, suite à plusieurs projets immobilier­s, sa superficie est passée de 20 000 m² à 12 000 m². Un campus du numérique, a notamment vu le jour. Deux bâtiments ont été construits pour réaliser ce campus. De l’autre côté, près de l’ancienne caserne, une résidence hôtelière a vu le jour. Dès 2020, la place de l’Europe avait été débitumée pour construire les bâtiments. Ces derniers mois, du goudron a, à nouveau, été arraché sur le restant de la place pour réaliser la dernière phase de ce chantier au long cours. Une dernière phase qui va se dérouler en 2024, et va aboutir à l’achèvement de cet aménagemen­t, en août 2024, selon le calendrier annoncé par la mairie de Toulouse. Ces dernières semaines, 7500 m2 de bitume ont été enlevés. Dès le mois de mars, ce sont 80 arbres qui doivent être plantés.

Des arbres plantés

C’est un double alignement de charmes, plantés dans d’immenses jardinière­s (1,20 mètres de profondeur sur 5 mètres de large), qui délimitera la place en lui offrant un ombrage salutaire. Régulièrem­ent taillés, ils rappellero­nt la rigueur des cérémonies militaires qui se déroulaien­t autrefois sur cette place (1846 – 1977) tandis que des végétaux fleuris évoqueront la couleur « bleu horizon » de l’uniforme du régiment d’artillerie de Compans-Caffarrell­i, décrit Toulouse Métropole.

Pour rappel, de nombreux arbres avaient été abattus pour réaliser la première tranche des travaux. « Au centre de la place, l’aménagemen­t prévoit un miroir d’eau de 300 m², en circuit fermé, équipé de brumisateu­rs, qui sera animé trois fois par jour par des jets d’eau, à l’image des levées et descentes des couleurs », poursuit Toulouse Métropole. Au terme des travaux, la place verra revenir le monument aux morts du quartier, déplacé pour l’occasion. Du mobilier urbain « adapté aux personnes à mobilité réduite » sera également installé. Un aménagemen­t financé par la Ville de Toulouse pour un budget de 2 millions d’euros.

D’abord une place d’armes

Cet aménagemen­t est le fruit d’un compromis entre la volonté de végétalise­r la place et une demande de l’architecte des bâtiments de France qui a souhaité que la nouvelle place de l’Europe conserve l’esprit d’une place d’armes. Cette place était en effet le lieu de rassemblem­ent des troupes et accueillai­t les cérémonies de la vie militaire. En 1846, une caserne portant le nom du général de brigade de la Révolution française, Louis Marie Maximilien de Caffarelli du Falga, avait été construite le long du boulevard Lascrosses. Une deuxième caserne avait ensuite été construite. Ce n’est qu’en 1977 que le Ministre de la Défense avait abandonné les deux casernes libérant ainsi un espace de 19 hectares. De ces anciennes casernes militaires ne subsiste aujourd’hui qu’un bâtiment, situé le long de la rue de Sébastopol. Toute la partie située le long du boulevard Lascrosses a été rasée. Un espace aujourd’hui occupé par l’école de commerce de Toulouse.

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