Les agriculteurs bloquent la Socamil et négocient avec M.-E. Leclerc
Mardi 23 janvier, à l’appel des syndicats FDSEA et JA de l’Aude, les agriculteurs du Lauragais audois ont mis en place un blocage de la centrale d’achat de Leclerc à Castelnaudary. Une action qui a pris fin vendredi 26 janvier, après des négociations avec le PDG de l’enseigne de distribution, Michel-Edouard Leclerc.
« Soyez fiers d’avoir adhéré à quelque chose d’inédit en ce qui concerne l’Ouest audois. Nous n’avons jamais fait de manifestation de ce type-là. » Dans une vidéo publiée sur Facebook, vendredi 26 janvier 2024, Jean-Pierre Alaux, le président de la FDSEA de l’Aude, félicite ses collègues.
En bloquant la Socamil, la plateforme logistique de Leclerc, les syndicats comptaient mettre la pression sur le PDG de l’enseigne de distribution, Michel-Edouard Leclerc, afin qu’il agisse dans les hautes sphères de l’État en faveur des nombreuses revendications du monde agricole.
Michel-Edouard Leclerc en visite ?
C’est finalement ce dernier qui a lui-même négocié le déblocage du site avec les manifestants par le biais d’un appel en visio, jeudi 25 janvier 2024, explique le syndicaliste. Mieux encore ! Les syndicats ont obtenu de Michel-Edouard Leclerc sa venue dans une ou plusieurs fermes du département. «Ce sont les JA qui choisiront… Ce sera en mars ou avril », annonce l’agriculteur.
Vendredi 26 janvier, le secrétaire général des JA de l’Aude, Léo Gasc, annonçait donc que le blocage de la Socamil était levé à la suite de ces négociations. En contrepartie, aucune plainte ne serait engagée au niveau pénal contre les manifestants, ajoutait-il. Selon la FDSEA, le blocage aurait eu un coût de 500 000 € pour la Socamil. Contactée pour évoquer les conséquences de ce blocage, l’enseigne Leclerc n’a pas répondu à nos sollicitations.
Ils bloquent l’A61 pour les camions
Pour autant, le mobilisation des manifestants audois ne s’est pas arrêtée. Après avoir quitté la Socamil, ils se sont déplacés au niveau du péage de l’A61 pour organiser un blocage des poids lourds. « On a créé une espèce de rond-point au péage. Les camions ne peuvent ni entrer ni sortir», indiquait Léo Gasc. Avant de mettre en pause leurs actions après les annonces de Gabriel Attal. Pour mieux se remobiliser en ce début de semaine.