Le DGS, qu’es aquo? Les explications de Jean Godemel sur ses missions à la mairie
Directeur général des services de la mairie de Villefranche-de-Lauragais depuis juillet 2022, Jean Godemel livre un éclairage sur ses missions et son rôle pour assurer le bon fonctionnement de la collectivité.
Si le maire d’une ville est connu des administrés et souvent placé en pleine lumière, il est un autre personnage qui, dans l’ombre, s’avère très important pour assurer le bon fonctionnement d’une commune : le directeur général des services, communément appelé « le DGS ». À Villefranche-deLauragais, c’est Jean Godemel qui occupe cette fonction. Il a bien voulu la présenter aux lecteurs de Voix du Midi-Lauragais. Mais derrière la fonction, nous avons aussi cherché à mieux connaître l’homme.
Une double mission
Pour Jean Godemel, les choses sont claires : « Dans une collectivité territoriale, le directeur général des services est une courroie de transmission entre le politique, à savoir les élus, et les services administratifs et techniques. Il fait le lien entre le pouvoir politique et le domaine réglementaire. Le DGS a donc une double mission : mettre en oeuvre les orientations politiques démocratiquement exprimées et permettre le fonctionnement des services municipaux ».
Si, de prime abord, il peut paraître frustrant de devoir mettre en oeuvre ce qui a été décidé par d’autres, c’est finalement le cas dans la plupart des professions : le chef d’orchestre n’écrit pas les partitions qu’il met en oeuvre pas plus que le directeur général d’une entreprise n’en définit les objectifs stratégiques.
Un couple municipal harmonieux
Ce qui importe pour Jean Godemel, c’est la qualité du « couple Maire-DGS » et l’on dit souvent que ce qui compte dans un moteur c’est le couple… La vision que chacun a de la fonction de l’autre crée ou non un équilibre des rôles. De même, ce que le maire attend ou non de son DGS peut avoir des incidences sur leurs relations.
Au-delà des descriptions de postes théoriques, il existe une « zone grise » qui ne se gère pas toujours de façon rationnelle. Bien que recruté par l’ancien maire, Jean Godemel a été confirmé dans son poste par la nouvelle édile et il semble bien que l’harmonie règne aujourd’hui au sein du « couple municipal ». Il est vrai que pour le nouveau DGS, sa mission à la mairie de Villefranche-de-Lauragais correspond à son premier poste.
Un DGS sans a priori
Jean Godemel est né en 1997 à Rodez, dans une famille d’origine auvergnate. Il ne quittera sa ville natale que pour ses études supérieures de droit public à l’Université Capitole de Toulouse. Il en sortira avec un master II de droit des collectivités.
Ses études à peine terminées, il est nommé en juillet 2022 à Villefranche-de-Lauragais. Il y arrive donc sans a priori ni sur la fonction ni sur la ville. «Ma mission, estime-t-il, consiste à tout faire pour que les services fonctionnent bien et que le maire puisse faire son travail politique. Le patron d’une mairie, c’est le maire ; les services et leur directeur sont des exécutants ».
Ce jeune célibataire de 26 ans occupe ses loisirs en pratiquant la planche à voile, mais aussi la photographie, en particulier animalière. Pour des raisons pratiques, il a récemment quitté Toulouse pour Villefranche-deLauragais. Ce qui l’a impressionné en arrivant, c’est la quantité et la qualité des services publics, non seulement communaux, mais aussi départementaux, et autres. «Sans doute sous l’influence de Pierre Izard », souligne-t-il.
Ses objectifs
Jean Godemel a un avis très positif sur les 117 agents de ses services. « Ils font très bien leur travail, ils ont su s’impliquer et gérer la boutique pendant la période difficile de transition entre les deux conseils municipaux, parfois même au détriment de leur santé. Aujourd’hui, il m’appartient de faire en sorte que chacun puisse travailler de façon sereine et ait ce qu’il faut pour le faire ».
Après ce qu’il appelle pudiquement «la pause réglementaire d’un an», le DGS s’est donc fixé pour objectif un climat d’apaisement, de coordination et de dialogue. Mais il se montre aussi soucieux d’optimiser la situation financière de la commune en 2024, non pas qu’elle soit mauvaise, au contraire, mais pour anticiper et limiter les effets de l’inflation. «
Sachez, par exemple, que les dépenses d’énergie électrique seront multipliées par quatre, précise-t-il ; il nous faut rationaliser nos dépenses, mais aussi travailler sur la recherche de financements, le montage de dossiers de subventionnement ». Voilà un bel agenda pour celui qui se définit comme un facilitateur, un simple « maillon », mais qui à n’en pas douter ne sera pas un maillon faible !