Aire de grand passage des gens du voyage : le « rejet total » d’habitants
Ils refusent l’idée d’une aire de grand passage de gens du voyage et le font savoir. Une association d’habitants de Bruguières et St-Sauveur espère infléchir le cours des choses.
La perspective de voir débarquer 200 caravanes de mai à septembre, chaque année, les met vent debout. En annonçant vouloir accueillir une aire de grand passage des gens du voyage - la seconde de Toulouse Métropole -, le maire de Bruguières (Haute-Garonne) s’attendait sans doute à de l’adversité. Il est servi.
Après la colère de Philippe
Petit, maire de la commune voisine de Saint-Sauveur (HauteGaronne), très irrité d’avoir été « mis devant le fait accompli » avec un projet situé en limite de son territoire communal, Philippe Plantade doit désormais composer avec un collectif d’habitants réunis en association : « Unis pour préserver notre environnement et nos terres agricoles ». Une délégation de dix personnes (7 Bruguiérois et 3 Saint-Salvadoriens) a été reçue en mairie de Bruguières lundi 29 janvier 2024. « Nous avons affirmé haut et fort notre rejet total du projet d’aire de grand passage des gens du voyage sur les 4 hectares de terrain agricole situé en lisière du chemin de l’Hobit », indiquent-ils.
« Obligations légales »
Une opposition qui s’étend à tout le territoire de la commune, « quel que soit le terrain trouvé », rejette l’association. Bruguières doit toutefois répondre à des obligations légales. Celle de proposer une aire d’accueil. La délégation d’habitants opte pour la jauge basse, bien que permanente, tout en posant plusieurs conditions : « Pas d’utilisation de terres agricoles cultivées ou cultivables ; plutôt une friche/ zone industrielle à l’écart des habitations ; le tout en concertation avec la population ».
Le choix du terrain devant être entériné « avant le 9 février » pour répondre aux obligations légales, le temps presse. Le maire assure désormais vouloir échanger avec tous les acteurs du dossier avant de trancher.
Ils maintiennent la pression
L’association de riverains, elle, maintient la pression, après son entretien en mairie : « Nous n’avons pas eu toutes les réponses à nos questions. Le timing imposé par les autorités ne nous convient pas. Nous craignons que nos voix ne soient pas clairement entendues tant le dossier semble avancé. Mais nous restons mobilisés pour nous faire entendre ».