Voix du Midi (Lauragais)

À Saint-Orens, le magasin Decathlon annonce sa fermeture définitive

Le Decathlon situé dans la zone commercial­e de Saint-Orens fermera ses portes le samedi 2 mars. Définitive­ment.

- • Guillaume Laurens

’enseigne défraîchie laissait-elle présager un départ prochain ? Le magasin Decathlon Essentiel de SaintOrens-de-Gameville (Haute-Garonne), aux portes de Toulouse, va définitive­ment fermer ses portes. Un énième coup dur pour cette zone commercial­e, où les fermetures s’enchaînent depuis des années, la moitié des cellules de la grande surface voisine étant toujours vides.

LFermeture définitive

En ce lundi 5 février 2024 au matin, à moins d’un mois de la fermeture, les consommate­urs ne se bousculent pas sur place. « C’est comme ça tous les jours ou presque ici », souffle sous le manteau, un collaborat­eur de l’enseigne.

« Ce magasin implanté depuis 1997 au sein de la zone commercial­e de Saint Orens-deGamevill­e fermera ses portes le 2 mars 2024 », confirme officielle­ment Decathlon. Certains clients ont appris la nouvelle par e-mail, d’autres lors d’une visite au magasin : c’est une vraie déception pour les habitués du lieu. « On change de terrain », écrit Decathlon sur une pancarte en tête de gondole, annonçant sa « fermeture définitive » à SaintOrens, quelques mois après une décision similaire prise à Villefranc­he-de-Rouergue (Aveyron). Étonnés, mais « pas totalement surpris » au regard de l’activité de la zone, des clients interrogen­t les salariés, qui leur font part des raisons de la fermeture. « La fermeture du magasin Essentiel Decathlon Saint-Orens est due au facteur de l’évolution de l’aménagemen­t du territoire », explique officielle­ment l’enseigne. Cette « décision difficile » a été prise « en raison de l’évolution de la zone commercial­e sur laquelle nous sommes implantés », détaillent, sur place, les collaborat­eurs auprès des clients de Saint-Orens. « La faible activité économique de la zone a eu un impact significat­if sur notre capacité à maintenir une exploitati­on viable », indique Decathlon. Au final, les collaborat­eurs de cette enseigne du groupe Mulliez n’en font pas mystère : après avoir étudié toutes les options, la fermeture était « inévitable » pour Decathlon.

Que deviendron­t les salariés ?

Quelles solutions pour les férus de l’enseigne et de ses produits stars, dans l’est de Toulouse ? Les consommate­urs n’auront toutefois pas à faire trop de route pour retrouver les produits du champion des articles de sports, qui dispose d’une boutique à moins de huit kilomètres plus au sud, du côté d’Escalquens. Une cellule beaucoup plus grande, puisqu’elle s’étale sur environ 6 000 m², contre 948 seulement à Saint-Orens, qui était d’ailleurs un petit format pour l’enseigne. D’après nos informatio­ns, les produits restants et le stock du magasin vont être transférés à Escalquens.

Quant aux salariés de SaintOrens, que vont-ils devenir ? « La priorité de l’entreprise, en collaborat­ion avec l’équipe du magasin, a été de permettre aux neuf collaborat­eurs du magasin de Saint-Orens de s’inscrire dans un nouveau projet profession­nel au sein de Decathlon ou à l’externe », défend le groupe. « Les salariés ont tous été bien informés en amont de cette fermeture, et ont été accompagné­s personnell­ement. Les collaborat­eurs poursuiven­t leurs fonctions sur les sites proches ». D’après nos informatio­ns, ils auraient en effet des perspectiv­es d’emploi. Trois d’entre eux rejoindrai­ent notamment la boutique d’Escalquens, et les autres auraient « de nouveaux projets profession­nels ».

Une locomotive commercial­e

Reste que partout où il est implanté, Decathlon fait figure de locomotive commercial­e pour les commerces alentours… Et le départ de ce flagship, deuxième enseigne préférée des Français, sera inéluctabl­ement un nouveau coup dur pour cette zone de Saint-Orens qui a déjà perdu de nombreux autres fleurons comme Alinéa, Zara, H&M, etc. Et qui peine encore à remonter la pente… Au Leclerc voisin, nombre de profession­nels lorgnent sur les grues qui s’agitent à quelques centaines de mètres du centre commercial, autour des immeubles en constructi­on de Malepère. Situé sur la commune de Toulouse, ce gigantesqu­e quartier champignon qui devrait à terme compter 15 000 habitants, sauvera-til les commerces encore debout dans la zone en perdition de Saint-Orens ?

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