Voix du Midi (Lauragais)

Toulouse « à mi-chemin du plan 100 000 arbres », annonce le maire Jean-Luc Moudenc

Alors que 12 000 arbres vont être plantés sur l’île du Ramier, Toulouse arrive « à mi-chemin » de son fameux plan « avec un an d’avance », se réjouit Jean-Luc Moudenc en ce début 2024.

- • Guillaume Laurens

oulouse arrive à « mi-chemin » du fameux plan 100 000 arbres, un programme municipal lancé en 2019, et qui fixait cet horizon de plantation­s entre 2020 et 2030. Le maire Jean-Luc Moudenc a annoncé ce cap symbolique, fin janvier 2024, au moment de planter quelque 5 000 arbres au niveau de la base de loisirs des Argoulets, longeant le périphériq­ue à l’est de Toulouse.

T« Un an d’avance sur le calendrier »

« Ce plan 100 000 arbres consiste en un triplement du volume de plantation­s sur Toulouse. Nous allons passer dans quelques semaines le cap des 50 000 arbres, en avance d’un an sur le calendrier fixé », a expliqué le premier magistrat. Rappelons toutefois que ce plan 100 000 arbres, sur lequel la mairie de Toulouse communique à tour de bras, ne repose pas sur les épaules de la seule municipali­té, mais inclut aussi les plantation­s réalisées par d’autres collectivi­tés ou acteurs privés, à l’instar d’Airbus, qui plante à lui-seul 2 000 arbres sur son site toulousain. Environ « un tiers des 100 000 arbres » concernent « l’espace privé ». Au total, « plus de 20 000 arbres » auront été plantés cet hiver dans la Ville rose, développe la municipali­té, qui en détaille la liste à la Prévert. « Les Toulousain­s vont en voir les effets au plus près de chez eux », se réjouit Clément Riquet, conseiller municipal délégué aux espaces verts et à la biodiversi­té.

Parallèlem­ent, la plus grande campagne de plantation­s de Toulouse va bientôt débuter sur l’île du Ramier, dépeint comme un futur « Central Park à la Toulousain­e » : alors que deux nouvelles passerelle­s destinées aux piétons et aux vélos y seront bientôt mises en service, 12 000 arbres doivent être plantés sur le site d’ici fin mars, notamment sur la berge en face d’Empalot.

Un plan pour « rafraîchir la ville »

Outre ce plan très symbolique, le locataire du Capitole prépare la « présentati­on de la saison 2 du plan rafraîchir la ville, qui sera présentée en avril-mai 2024 », et qui va, annonce-t-il, « aller encore plus loin en 2024, avec un fort volet végétal ». Considéran­t « qu’on n’a pas le monopole des bonnes idées parce qu’on est élu », le maire avait également mandaté une deuxième édition de son programme « Mes idées pour mon quartier », fin 2023. « Lors de la première édition, en 2021, beaucoup de projets concernaie­nt la végétalisa­tion de Toulouse. 1 300 idées ont été émises dans le deuxième appel à projets, lancé fin 2023, qui comporte encore beaucoup de projets de végétalisa­tion. » Jean-Luc Moudenc rappelle par ailleurs d’autres actions menées par la municipali­té, à commencer par « la végétalisa­tion des cours d’école ». Les 211 établissem­ents de premier degré (maternelle­s et élémentair­es) de la Ville rose affichent « une situation végétale variée », d’après le maire, qui précise que « 70 cours d’école auront été végétalisé­es d’ici la fin du mandat ».

La collectivi­té va aussi lancer un « plan pour végétalise­r les copropriét­és », et reconduire l’événement Capitole Végétal, « lors duquel la distributi­on gratuite d’arbres aux Toulousain­s a connu un vif succès l’an dernier », insiste Clément Riquet. L’élu rappelle que la municipali­té en offre aussi « lors des portes ouvertes des serres municipale­s, chaque printemps et chaque automne », et dont la prochaine édition se tiendra en mai 2024.

Mais si la majorité s’efforce de montrer patte verte à l’heure du réchauffem­ent climatique, ce plan 100 000 arbres ne convainc pas l’opposition, qui estime que le compte n’y est pas.

C’est un peu l’arbre qui cache la forêt, a en substance avancé le chef de file du groupe écologiste, Antoine Maurice, mercredi 31 janvier 2024 : « Planter des arbres, cela ne fait pas une vraie politique de végétalisa­tion », a lancé le rival de Jean-Luc Moudenc aux dernières Municipale­s, qui appelle à « planter moins, mais mieux ».

À ses yeux, il faut « davantage réfléchir à la manière de planter ces arbres, pour les inclure dans un écosystème complet : nous préférons travailler à une vraie renaturali­sation de pleine terre, dans laquelle il faut en effet planter des arbres ».

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