Voix du Midi (Lauragais)

Matthis Lebel et son frère Melvyn ouvrent une charcuteri­e en centre-ville

L’un est rugbyman internatio­nal au Stade Toulousain, l’autre charcutier-traiteur… Les frères Lebel, Matthis et Melvyn, ouvrent vendredi 2 février 2024 une enseigne à Toulouse.

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ls ont tous deux le Gers et le terroir familial chevillés au corps. Ailier virevoltan­t du Stade Toulousain et de l’équipe de France, Matthis Lebel, 24 ans, et son petit frère Melvyn, 22 ans, charcutier de métier, se lancent dans une nouvelle aventure familiale à Toulouse.

IAu marché VictorHugo

La « charcuteri­e-traiteur Lebel », c’est le nom de cette nouvelle enseigne qui a ouvert dans le très prisé marché VictorHugo, plus vieux marché couvert de France, et véritable institutio­n de la Ville rose. Ayant investi dans une triple loge, les deux frères s’installent en lieu et place de « Copains comme cochon ». Charcutier ? « C’est un métier qui m’attirait depuis petit ! », raconte Melvyn. « J’ai suivi une formation de boucher-charcutier-traiteur, puis j’ai fait mon bonhomme de chemin », glisse humblement le jeune homme. « Il était à la fois salarié et autoentrep­reneur, puisqu’il faisait les marchés dans le Gers. Il cumulait deux boulots et ça lui faisait une grosse charge de travail », rempile Matthis. « La charcuteri­e Lebel existait déjà, mais à plus petite échelle ! » S’ils vivent à Toulouse, les deux frères, qui ont grandi près de Samatan, ont toujours leurs contrées gersoises dans un coin de la tête. Nés d’un père charpentie­r de métier, et d’une mère famille d’accueil pour personnes âgées, ils se réjouissen­t en coeur de cultiver ce lien entre les capitales de l’ovalie… et du foie gras. Aussi ont-ils vite « saisi l’opportunit­é » de s’installer dans « LE marché emblématiq­ue de Toulouse », soulève Melvyn.

Du porc gersois

Que trouvera-t-on à déguster, chez les Lebel ? « Quand on vient du Gers, on aime forcément les bonnes choses ! On propose du porc sous toutes les formes, avec du pâté, du boudin, et tout le frais qu’on peut trouver, mais aussi quelques petits plats préparés et cuisinés. » s’exclame Melvyn. À Victor Hugo, le cochon sera donc servi à toutes les sauces. « On travaille en circuit court, avec des produits issus à 100 % du Gers », détaille fièrement Matthis. « On a ouvert un laboratoir­e chez nous, près de Samatan, où on transforme le produit, essentiell­ement des cochons d’un éleveur situé à 5 km de Samatan ». Quel sera le rôle de Matthis, aux côtés de Melvyn, justement ? « Je ne vais pas apprendre à mon frère à couper de la viande, mais si je peux l’aider dans les autres domaines, la mise en relation avec les restaurate­urs, la communicat­ion… Je le fais volontiers ». Travailler en famille ? Ça n’effraie pas les deux frères, bien au contraire. « On s’est toujours très bien entendus », témoigne Melvyn. « Ça nous tenait à coeur à tous les deux de monter une affaire ensemble, et à mon frère de me soutenir dans ma première grosse aventure, d’autant que j’avais aussi besoin d’aide financière­ment pour débuter ».

Et si les deux frères sont complices, les Toulousain­s sont susceptibl­es de croiser aussi le reste de la famille Lebel derrière le comptoir : « On est très famille », dit Matthis. « On sait très bien que s’il y a besoin, ma petite soeur et mes parents viendront aider ». En bon Gersois, Matthis Lebel est donc tout aussi passionné de rugby que de gastronomi­e. Il n’en est d’ailleurs pas à sa première incursion en dehors des terrains dans la Ville rose. Après avoir investi dans la guinguette éphémère des Jardins de Candie l’été dernier, le rugbyman s’est en effet associé dans le restaurant les Fines Gueules, ouvert aux Carmes à l’automne.

■ Charcuteri­e-traiteur Lebel. Au Marché Victor-Hugo à Toulouse. Ouvert de 7h30 à 13 heures, du mardi au dimanche

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