Parents et élus veulent « tout faire » pour éviter la fermeture d’une classe à la rentrée
Mercredi 7 février, parents et élus de Villefranche-de-Lauragais se sont rassemblés devant l’école Jules-Ferry pour montrer leur opposition au projet de fermeture d’une classe.
Après ceux de Gardouch, Auriac-sur-Vendinelle ou encore Avignonet-Lauragais, c’est désormais au tour des parents de l’école élémentaire Jules-Ferry de Villefranche-de-Lauragais de se mobiliser pour empêcher une fermeture de classe au sein de l’établissement, lors de la rentrée de septembre 2024.
Mercredi 7 février à 12 h, ils ont ainsi organisé un rassemblement devant le portail de l’école. Celui-ci s’est déroulé en présence d’une délégation d’élus de la commune, emmenée par la maire Valérie Roudet.
« Ce n’est que le début de la mobilisation »
Déléguée FCPE des parents d’élèves, Élodie Haine a pris la parole pour inciter les parents à signer la pétition qui vient d’être lancée sur la plateforme www.mesopinions.com. « On a appris ce projet de fermer une classe la semaine dernière. On va suivre les décisions qui seront prises dans les jours à venir, puis en mai, et on réfléchira à organiser d’autres actions s’il le faut. Ce n’est que le début de la mobilisation », indiquait une autre représentante des parents d’élèves présente à ses côtés. Les parents de l’école Jules-Ferry ont par ailleurs décidé d’afficher leur mécontentement devant l’établissement. Plusieurs panneaux « Non à la fermeture de classe » ont fleuri sur les grilles et portails. Une grande banderole a également fait son apparition avec le slogan suivant : « Nos enfants ne sont pas des moutons. Arrêtez de les compter ».
Lors de sa prise de parole, Valérie Roudet saluait cette mobilisation des parents d’élèves. « Ce rassemblement a du sens », lançait-elle. Avant de poursuivre : « Cette décision ne nous semble pas en cohérence avec ce que l’on entend de la part du Gouvernement qui dit qu’il faut favoriser le bien être des élèves. » La maire indiquait aussi avoir demandé le soutien de la sénatrice Émilienne Poumirol et avoir rencontré l’inspectrice de l’Éducation nationale. « On est en train de voir comment on peut faire en sorte que cette classe ne disparaisse pas et quels arguments il nous faut mettre en avant. L’an dernier, on nous a supprimé une classe en maternelle. Elle va rouvrir cette année. Fermer une classe, car il manque quatre, cinq ou six élèves, ce n’est pas possible quand on sait qu’il faudra la rouvrir l’année suivante. On vous soutient, ainsi que les enseignants. On va tout faire pour empêcher cette suppression de classe », ajoutait l’élue.
Une baisse d’effectif en prévision
À l’heure actuelle, l’école élémentaire Jules-Ferry compte 335 élèves répartis au sein de 13 classes et une Unité localisée pour l’inclusion scolaire (Ulis). En septembre, selon les projections actuelles, l’établissement ne compterait plus que 319 enfants. « Mais ce sont des chiffres provisoires qui peuvent encore augmenter d’ici la prochaine rentrée. On ne connaît pas les arrivées de familles qui interviendront en mai ou juin », préviennent les élus.
Si une suppression de classe intervenait, l’effectif moyen des classes tournerait autour de 24 à 25 élèves l’an prochain selon les perspectives actuelles. Un chiffre qui reste inférieur au seuil maximal fixé par les services académiques au moment d’élaborer la carte scolaire. « Mais nous sommes en pleine révision du PLU, avec des constructions à venir et des familles qui vont arriver. On sait très bien que la situation est transitoire. Fermer pour quelques élèves manquants et rouvrir l’année suivante, cela n’aurait pas de sens quand on sait tout ce que cela implique, notamment en matière de personnel pour la commune. Il faut aussi que l’on tienne compte de tout ça », insiste la maire.