Parents et élus restent mobilisés pour sauver la classe menacée de fermeture à l’école
Jeudi 8 février, les parents de l’école de Gardouch se sont réunis pour protester contre le projet de fermeture d’une classe. Le maire Olivier Guerra et la sénatrice Émilienne Poumirol étaient à leurs côtés.
e projet de carte scolaire pour la rentrée de septembre 2024 en HauteGaronne n’en finit plus de faire des mécontents. À Gardouch, où une pétition avait été lancée dès le mois de décembre, les parents délégués ont décidé d’organiser une nouvelle mobilisation le jeudi 8 février en fin d’après-midi. « Nous avons trouvé important, nous, parents d’élèves, de nous rassembler pour échanger sur nos inquiétudes concernant la décision de fermeture d’une classe que nous ne comprenons pas. C’est un acte vraisemblablement dicté par un souci d’économie », déplorent les parents délégués.
LEffectifs sous les seuils
Lors de ce rassemblement, les parents de l’école de Gardouch ont pu compter sur les présences du maire Olivier Guerra et de la sénatrice Émilienne Poumirol, qui étaient venus les soutenir dans leur combat. « Cette fermeture va entraîner la perte d’un poste d’enseignant d’élémentaire faisant passer l’école de six à cinq classes. Les classes de maternelle auront 20 à 24 élèves et les élémentaires 24 voire 26 élèves. Alors oui, nous sommes en dessous des plafonds fixés à savoir 24 élèves pour les grandes sections, CP et CE1 et à 28 pour les autres classes. Mais que se passera-t-il quand les nouvelles familles arriveront ? », s’interrogent les parents délégués de l’école de Gardouch.
Les parents d’élèves reprochent en effet aux services académiques de ne pas prendre en compte le développement à venir de la commune avec de nouvelles constructions et l’arrivée annoncée d’un collège d’ici quelques années. Et dénoncent les conséquences d’une telle décision sur la scolarité de leurs enfants. « Une fermeture de classe est facile, mais la réouverture est un processus complexe qui a peu de chance d’aboutir. Cette décision aura des conséquences lourdes sur les conditions de scolarité et d’apprentissage de nos enfants.
Elle réduira le temps individualisé et pénalisera davantage les élèves nécessitant plus d’attention. Cette fermeture occasionnera également plus de fatigue aux enfants en raison des classes surchargées. Cette suppression donnera de plus » un signal négatif « à l’attractivité et au dynamisme de notre village », regrettent les parents délégués de l’école de Gardouch.
Dans leur combat, les parents peuvent compter sur le soutien des élus de Gardouch. Le conseil municipal a en effet pris une motion pour marquer son opposition à cette décision d’une fermeture de classe au sein du groupe scolaire Claude-Nougaro et contester « une logique comptable qui porte atteinte aux conditions d’études de nos enfants, à leur réussite, aux conditions de travail et à l’implication des enseignants ». Dans cette motion, les élus évoquent eux aussi le développement à venir de la commune, citant notamment la création d’un lotissement privé de 18 habitations dont la mise en vente a débuté le 1er décembre, l’extension en cours de la station dépuration qui permettra de relancer l’urbanisation ou encore la création du collège et l’ouverture de deux Maisons d’assistantes maternelles en cette année 2024.
« La ruralité est prise pour cible »
La municipalité rappelle aussi avoir ouvert un centre de loisirs à la rentrée de septembre 2023 et investir chaque année en moyenne plus de 10000 € pour assurer l’entretien et le bon fonctionnement de l’école, en plus des charges de personnel intervenant sur l’école et qui s’élèvent quant à elles à près de 156000 €. « Gardouch est une commune attractive dont les maisons se vendent très rapidement et connait une réelle volonté de création de logements. [...] Tous ces projets sont des leviers pour l’attractivité de la commune et l’installation de nouvelles familles. La ruralité est prise pour cible. [...] Les effectifs vont repartir à la hausse rapidement. Il serait inconcevable pour nous de fermer pour rouvrir dans la foulée. L’École restera toujours un vecteur d’attractivité et de vitalité en milieu rural », précise la motion votée par les élus.
Le Conseil départemental de l’Éducation nationale doit entériner, jeudi 29 février, son projet de carte scolaire pour la rentrée de septembre 2024 en HauteGaronne. L’instance aurait dû initialement se réunir le jeudi 8 février. Mais la réunion avait été reportée en raison du boycott des syndicats d’enseignants et associations de parents d’élèves.