Ce que l’on sait de la nouvelle zone d’activités en projet à Villefranche-de-Lauragais
Terres du Lauragais travaille à l’aménagement d’une nouvelle zone d’activités dans le prolongement de celles déjà existantes près de l’autoroute A61. Le point sur ce projet.
endredi 16 février, près de 20 chefs d’entreprises étaient réunis dans l’enceinte du foyer rural de Villefranche-de-Lauragais à l’initiative de la communauté de communes Terres du Lauragais. Leur point commun : tous sont installés sur l’une des zones d’activités de la ville jouxtant le péage de l’autoroute A61.
Pendant près d’une heure et demie, ces derniers ont assisté à une présentation du projet de nouvelle zone d’activités économiques qui doit être aménagée sur une surface de près de quatre hectares dans le prolongement de celles déjà existantes.
Lors de cette matinée, le bureau d’études Toponymy a présenté les premières esquisses de la future zone d’activités La Camave IV. Celles-ci ont notamment été élaborées à partir d’un questionnaire envoyé aux entreprises déjà installées sur le site pour mieux prendre en compte leurs besoins.
Une enquête dont les résultats ont d’ailleurs été dévoilés lors de cette rencontre. On apprenait ainsi que 14 des entreprises ayant répondu au sondage ont un projet de développement et que sept d’entre elles souhaitent le mener à bien sur la future zone. Leurs besoins en matière de services accessibles sur le site, de stationnement, d’aménagements paysagers, de signalétique ou encore de mobilité,
Vétaient également épluchés.
Huit lots allant de 1 000 m2 à 5000 m2
Deux scénarios d’aménagement étaient ensuite présentés comprenant huit lots de différentes tailles allant de 1 000 m2 à près de 5 000 m2. « Il sera possible d’affiner en fonction des demandes et d’aller jusqu’à une dizaine de lots en divisant certains ou en faisant un nouveau redécoupage. On va essayer d’optimiser au maximum, mais cela reste une petite zone, donc on ne pourra pas aller au-delà de 12 lots », prévenait le bureau d’études.
Il était par ailleurs précisé qu’un macro-lot serait réservé à la construction de locaux qui pourront être mis à la disposition de sociétés souhaitant s’installer sur la zone, mais n’étant pas en capacité d’investir dans l’acquisition d’un terrain.
Au centre de ces lots, la partie sur laquelle un four du néolithique a été retrouvé lors des fouilles archéologiques préventives ne sera pas aménagée pour éviter de devoir procéder à des investigations supplémentaires qui se seraient révélées trop coûteuses. Elle sera cependant utilisée pour accueillir un espace de vie partagé avec par exemple une zone de pique-nique, une aire de food trucks ou même des jeux pour enfants. « L’idée est d’avoir un lieu agréable, où il sera possible de venir manger », précisaient les techniciens de l’agence Toponymy.
Une voie en sens unique sera par ailleurs créée pour desservir les différents lots de cette nouvelle zone d’activités. « Et des aménagements sont prévus pour permettre la mobilité douce », ajoutaient les membres du bureau d’étude. Deux stationnements réservés aux poids lourds doivent aussi sortir de terre. D’autres verront aussi le jour dans le cadre de la requalification du chemin de La Camave qui interviendra en parallèle de l’opération.
Le calendrier
Un calendrier prévisionnel de cette opération a par ailleurs été présenté. « Notre volonté, c’est de déposer un permis d’aménager avant l’été pour pouvoir lancer la commercialisation des lots au premier semestre 2025 », annonçait Olivier Guerra, le viceprésident de Terres du Lauragais en charge du développement économique.
Le maire de Gardouch laissait entendre qu’au-delà des sept entreprises de la zone ayant fait part de leur intention de se développer sur la future infrastructure, de nombreuses autres sociétés étaient intéressées par une implantation sur La Camave IV.
Comment seront choisies les entreprises?
« Nous sommes implantés à Villefranche-de-Lauragais et nous souhaitons y rester. Nous nous sommes positionnés dès le début du projet. Mais à quel moment aura-t-on l’assurance d’avoir un lot ou pas ? Il faut que l’on puisse avoir une vision sur l’avenir », interrogeait un chef d’entreprise, s’inquiétant notamment du faible nombre de lots disponibles au regard de nombre de candidats déjà déclarés à une installation sur la zone.
« Il y aura une trame réglementaire et des critères bien précis sur lesquels nous ferons la sélection. Il faut savoir par exemple que nous protégerons les entreprises locales », répondait Olivier Guerra. « Il y aura en effet des critères d’éligibilité ou plutôt de priorité. Notamment celui de la création d’emplois qui sera l’un des facteurs phares des choix que nous ferons. On prendra aussi en compte l’antériorité des demandes », complétait le président de Terres du Lauragais, Christian Portet.
La suite des échanges permettait aux acteurs économiques présents dans la salle d’évoquer certaines problématiques comme le stationnement des poids lourds et véhicules légers, la continuité des aménagements entre les zones existantes et la future extension ou encore la sécurisation des cheminements piétons ou cyclables depuis le centre-ville de Villefranche-deLauragais, mais également à l’intérieur de la partie commerciale de la zone. Une « concertation constructive », précisait Olivier Guerra qui annonçait que ces échanges allaient se poursuivre au cours des mois à venir.