Nouveau show et nouvelle scénographie à la Halle de la Machine
La Halle de la Machine propose « Snow, wind and fire », une nouvelle scénographie à voir jusqu’à fin août. Et qui de mieux que François Delarozière, le directeur artistique de la Cie La Machine pour en parler ? Entretien.
« C’est un voyage imaginaire dans un univers très forain »
C’est l’attraction à voir durant ces vacances d’hiver et au-delà : « Snow, Wind & Fire » la nouvelle scénographie de François Delarozière – bien épaulé par une équipe de cadors - à la Halle de la Machine est une danse autour des éléments, une invitation aux grands frissons, un voyage inoubliable parmi ces « entresorts » sortis d’un imaginaire forain délicieusement suranné. Foncez-y, c’est magnifique. Rencontre avec un magicien qui, décidément, n’a pas fini de nous surprendre et nous émerveiller.
Cinq nouveaux entre-sorts
Voix du Midi : Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce projet ?
François Delarozière : « On a rouvert la Halle au mois de février, pendant les vacances après une semaine de maintenance sur Astérion (le Minotaure) et son vétérinaire. Comme on aime bien rouvrir avec des nouveautés, de nouvelles machines pour inviter les Toulousains à revenir, nous avons eu le plaisir de fabriquer cinq nouveaux entresorts dédiés aux effets que l’on utilise dans nos spectacles : le vent, la fumée, la neige… On est capable d’enfumer la Place du Capitole ! Ces entre-sorts, qui sont l’épreuve du feu, de la fumée, du vent, de la neige, et auxquels le public participe, avec des passages, des frontons, face aux manèges, pour vivre une expérience physique et sensorielle ».
Et poétique, comme toujours avec vous !
« C’est gentil, mais c’est pas à moi de le dire. La poésie ne se décrète pas, elle est et on la subit ! »
Combien de temps fautil pour concevoir et réaliser tout cela ?
« C’est hallucinant. Il faut savoir qu’une équipe de 4 personnes a bossé pendant 3 semaines et on a sorti 5 entresorts ! On n’avait pas beaucoup de moyens cette année et on l’a fait avec la matière qu’on avait déjà sur place, beaucoup de récup. On est allé taper dans l’endroit où on entrepose toutes sortes de choses, comme ces gros appareils photo récupérés dans les anciennes usines d’Alstom à Nantes ».
Justement, l’idée de photographier le visiteur à chaque étape est très intéressante !
« Cette idée vient du monde forain. Quand on a imaginé ça, on avait en tête Cirque Atomic qui avait à l’époque créé un » photo flamme « pour rentrer dans une boîte et se faire prendre en photo. C’est ce qui m’a donné envie de prendre en photo l’expression du visiteur dans le vent, sous la neige ou entre des flammes qui explosent de toutes parts, ou sur un nuage de fumée. C’est magique parce qu’on est dans une situation particulière, on prend une expression particulière et on la fige. C’est la possibilité de repartir avec un souvenir, après être passé par plein d’émotions. C’est un voyage imaginaire dans un univers très forain, comme quand vous entriez dans le Palais des glaces, et que les bonimenteurs haranguaient la foule pour l’emmener voir la femme à deux têtes ou à barbe... »
« Il faut se laisser surprendre ! »
En se frottant à tous les éléments, on passe par toutes sortes d’émotions...
« Oui, sans doute mais je n’aime pas trop utiliser ces termes un peu galvaudés : il suffit de le dire pour qu’on ne ressent rien ! Il faut venir se laisser surprendre à la Halle et chacun pourra décrire l’émotion ou les émotions qu’il aura vécue(s) ».
■ Plus d’infos et tarifs sur le site : www.halledelamachine. fr