Le point sur la situation mardi après-midi
Lundi 19 février, une opération de police visant à déloger les derniers activistes présents dans la ZAD a été lancée. Ces derniers étant perchés dans les arbres, elle s’annonce forcément délicate pour les forces de l’ordre. « Un huissier est intervenu sur le site occupé illégalement par les opposants à l’A69 afin de vérifier s’il y avait d’éventuels effets personnels. À cette étape a succédé une opération de nettoyage de la zone. Enfin, la CNAMO (Cellule nationale d’appui à la mobilité) est arrivée sur la zone afin de faire descendre les opposants à l’A69 installés dans les arbres », indiquait la préfecture du Tarn, lundi en fin de journée, dans un communiqué de presse.
L’opération s’est poursuivie mardi tout au long de la journée. Sur plusieurs vidéos publiées par les « écureuils » postés dans les arbres, on peut apercevoir les grimpeurs de la gendarmerie et des ouvriers en train de tronçonner des branches et de démonter des plateformes installées dans les arbres. Une intervention permise grâce à l’utilisation d’un camion de sapeurs-pompiers équipé d’une échelle avec nacelle et qui était toujours en cours à l’heure de notre bouclage. Dans le même temps, les militants repliés à quelques centaines de mètres de là annonçaient l’occupation d’un nouveau site : « Alors que la ZAD de la Crem’arbre subit un déploiement militaire disproportionné depuis 10 jours, des écureuils viennent d’occuper de nouveaux arbres sur le tracé de l’A69. Plusieurs chênes centenaires sont désormais défendus par les militants. Face au siège de la ZAD de la Crém’arbre par un État policier qui s’embourbe dans la répression, la lutte s’étend et fleurit ailleurs, sur d’autres terres à défendre. »