Cette entreprise de Labège va produire des drones kamikaze pour la France et l’Ukraine
L’entreprise Delair, basée à Labège, va produire des drones kamikaze pour le compte des armées française et ukrainienne. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était en visite dans ses locaux le jeudi 29 février.
’entreprise Delair, basée à Labège, va produire des drones kamikaze pour les armées française et ukrainienne. C’est Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, qui l’a annoncé lors d’une visite dans les locaux de l’entreprise. Celle-ci avait lieu le jeudi 29 février.
LMunitions téléopérées
« Ces drones kamikaze ont fait l’objet d’un appel à projets, explique le ministre des
Armées. On sera sûrement en mesure de livrer ces munitions téléopérées à l’Ukraine pour cet été. »
100 drones kamikazes qui seront construits par Delair avec le soutien de l’entreprise de matériel militaire Nexter. Mais dans les faits, la commande s’annonce beaucoup plus vaste : au total, ce sont 2 000 drones kamikaze qui vont être produits par le consortium Delair-Nexter mais aussi par la paire Novaderm-MBDA.
« Ces drones serviront aussi pour les besoins de l’armée française », souligne Sébastien Lecornu. « Les armées françaises avaient pris un sacré retard en matière de drones, Delair participe à l’effort de rattrapage important de nos armées. »
Le ministre n’a pas dévoilé la répartition de cette grosse commande entre l’armée française et l’armée ukrainienne.
Hausse des capacités de production
Ce marché va conduire la société Delair à augmenter significativement ses capacités de production dans les prochains mois. « On produit environ cinquante drones par mois », explique Bastien Mancini, président de l’entreprise. « On a quasiment doublé les effectifs et on a investi dans notre chaîne d’outillage », poursuit-il.
Un développement qui va se poursuivre dans les mois à venir, du fait de la formalisation du nouveau marché annoncé par le ministre des Armées. « Je n’ai pas encore le détail des embauches, mais on va significativement faire augmenter nos effectifs au niveau de la production », confie Bastien Mancini.
Déjà 150 drones livrés à l’Ukraine
L’entreprise basée à Labège n’en est pas à sa première commande de défense. En juillet dernier, la France a commandé à Delair 150 drones de renseignements pour l’armée ukrainienne, dont la livraison vient de s’achever. « Les retours de l’armée ukrainienne sont très positifs », se réjouit Bastien Mancini.
En 2023, l’entreprise, qui emploie une centaine de salariés, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 10 millions d’euros et table sur deux fois plus en 2024. Près de 80% de son activité est dédiée à la défense, le reste concerne des clients civils comme la SNCF notamment. À terme, Delair espère partager équitablement son activité entre les deux secteurs.