En Haute-Garonne, le marché du neuf subit « une crise historique »... et durable
L’année 2023 a été marqué par une « crise historique » sur le marché de l’immobilier neuf dans l’aire urbaine de Toulouse, selon l’analyse de l’Observer de l’immobilier toulousain.
ne année marquée par une « crise historique et profonde de la promotion immobilière ». C’est par ces mots que l’Observer de l’immobilier toulousain qualifie le marché du neuf dans l’aire urbaine de Toulouse en présentant le bilan de 2023.
ULes mises en vente diminuent de moitié
L’observatoire du logement neuf alerte depuis de nombreux mois sur la situation critique du marché immobilier dans l’agglomération, en se basant sur les informations données par les professionnels de l’immobilier (promoteurs, bailleurs, aménageurs, lotisseurs, etc.). Sans surprise, le bilan de 2023 est donc plus que mitigé. « Le bilan de l’année 2023 est révélateur de l’ampleur de la crise : les mises en vente diminuent de moitié avec seulement 2 936 logements mis à l’offre en 2023 (-48% par rapport à 2022 et moins 43% par rapport à 2021) », souligne Laëtitia Vidal, la présidente de l’Observer de l’immobilier toulousain. À Toulouse, la baisse du nombre de mises en vente est un peu moins marquée, à -33% par rapport à 2022. La ville de Toulouse « porte la majorité de l’activité de l’aire urbaine en promotion immobilière avec 57% des mises en vente, 51% des ventes et 55% de l’offre, témoignant du caractère plus qu’atone des marchés du neuf sur le reste du territoire et notamment de la 1ère couronne’.
Les ventes s’écroulent, les prix augmentent
L’Observer indique aussi que le nombre de ventes » s’écroule « en 2023. » On dénombre 2515 ventes nettes au détail sur l’année, soit 47% de moins qu’en 2022, explique Laëtitia Vidal. « Symptôme des difficultés de financement, le taux de désistement atteint 29 % des ventes en 2023, contre 21% en 2022. »
Les prix, eux, continuent d’augmenter : ils sont en hausse de 4% par rapport à 2022, à 4547 euros/m² en moyenne.
Pas de perspectives d’amélioration
L’année 2023 est historiquement marquée par une crise de l’offre et de la demande qui ne parvient plus à s’exprimer dans ce contexte et met à mal l’équilibre financier des programmes et des promoteurs. En cause, notamment : la hausse des taux d’intérêt qui grève les capacités d’investissement des ménages, mais aussi des investisseurs qui désertent le marché. Et, à ce jour, l’Observer de l’immobilier toulousain ne voit pas venir d’amélioration, « aucun curseur n’ayant véritablement changé pour sortir de cette crise historique du logement », conclut Laëtitia Vidal. C’est à noter : Toulouse n’est pas la seule métropole concernée par les difficultés. C’est également la même tendance à Montpellier et à Bordeaux, constate l’Observer. « La crise profonde traversée touche l’ensemble du territoire et les métropoles voisines connaissent des chutes comparables ».