Immeuble effondré rue Saint-Rome : d’autres bâtiments sous surveillance
Samedi 9 mars 2024, un bâtiment rue Saint-Rome s’est totalement effondré à Toulouse. Aucune victime n’est à déplorer. Depuis, tous les regards se tournent vers les autres bâtiments du secteur.
Tout est évolutif », glissaient « les forces de l’ordre, lundi 11 mars, non loin de la rue Saint-Rome. Après l’effondrement du bâtiment, samedi 9 mars au matin, une cellule de crise a été mise en place au Capitole et depuis, les rues Peyras, Puits Clos, Puits verts et une partie de la rue Saint-Rome sont fermées.
« Au total, 200 personnes ont été évacuées sur toute la zone sécurisée », détaille Claire Nison, conseillère municipale déléguée de Toulouse en charge de la sécurité des bâtiments. « Et nous sommes en alerte maximale en lien avec le SDIS », a assuré Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, lors d’une conférence de presse.
Un immeuble dans un « état critique »
« L’immeuble massif qui s’est effondré a provoqué un effet de souffle brutal et très important, provoquant des conséquences dans le bâti. Pour se rendre compte de la masse qui est tombé, ce sont 65 camions remplis de gravats qui se sont succédé sur la rue Saint-Rome », détaille le maire de la Ville rose.
À la suite de l’effondrement, les services de la mairie ont été alertés sur la situation d’un immeuble, au 1 rue des Puits Clos, qui n’est pas contigu au 4 rue Saint-Rome, mais « qui est dans un état critique et que l’on surveille depuis des années. Cet immeuble a subi une aggravation de son état à cause de l’effet de souffle », explique Jean-Luc Moudenc. Des expertises sont en cours sur le bâtiment.
D’après les informations de la mairie de Toulouse, d’autres immeubles représentent un danger. « Nous surveillons le 6 rue SaintRome, il y aura une expertise », informe Claire Nison. « Nous allons réfléchir à quel dispositif de confortement nous allons mettre en place dans l’attente des résultats rue des Puits Clos ».
Une troisième vague d’évacuation a eu lieu pour les habitants restant dans le périmètre de sécurité, « 37 personnes sont actuellement mises à l’abri à l’hôtel », ajoute l’élue. Sur la rue Saint-Rome, « le déblaiement est en cours. La grande nacelle est arrivée ce matin, confirme Claire Nison. Les ouvriers grignotent actuellement le mur du fond ».
Comment agit la mairie ?
« Nous avons affaire à des copropriétés, donc nos interlocuteurs sont les syndics. Ils n’ont souvent pas les moyens. C’est nous qui prenons les mesures et nous finançons la sécurisation et les expertises. Pour le reste des dédommagements, c’est la collectivité qui prendra en charge », explique le maire de Toulouse.
Alors que « Allô Toulouse est renforcé » en cette période de crise dans la Ville rose, JeanLuc Moudenc tient à rappeler que la mairie n’agit que « sur signalements » pour ces bâtiments privés. « Nous avons saisi le Tribunal Administratif concernant la rue du Puits Clos, les sondages sont en cours », précise l’élue Claire Nison. Une procédure de péril imminent a été mise en place pour le bâtiment. Sur une potentielle réouverture des rues du centre-ville, actuellement coupées, la mairie ne peut donner aucune information à ce stade. « Tout cela est extrêmement déstabilisant pour les gens, j’en suis très conscient, assure Jean-Luc Moudenc. Mais nous n’avons pas de réponse à toutes les questions et nous ne voulons pas raconter n’importe quoi ». Le maire ne veut pas que la « psychose » s’empare des Toulousains. « Mais être vigilant et inquiet, c’est naturel ». Avec la plateforme Allô Toulouse, les habitants sinistrés peuvent prendre rendez-vous pour récupérer leurs effets personnels accompagnés par la police municipale.