Voix du Midi (Lauragais)

Immeuble effondré : « On a entendu des gens crier », témoigne une habitante

- • Mélina Le Corre

Lundi 11 mars au matin, les ouvriers s’affairaien­t à déblayer la rue SaintRome à Toulouse, après l’effondreme­nt d’un bâtiment ce week-end. Certains habitants tentent de rentrer.

algré la pluie, ce matin du 11 mars, les badauds s’arrêtent et contemplen­t cet immeuble disparu. Samedi, un bâtiment de trois étages s’est effondré au 4 rue Saint-Rome à Toulouse, 26 personnes ont été évacuées avant le drame et aucun blessé n’est à déplorer. Depuis, la vaste opération de déblaiemen­t se poursuit. Tous les gravats de la rue ont été retirés, « mais ce travail minutieux se fait petit à petit, pour la sécurité de tous », explique un responsabl­e du chantier. Sur place, une habitante cherche des réponses.

M« On a entendu des gens crier »

Encapuchon­née dans son manteau gris, Justine brave la pluie pour tenter de… rentrer chez elle. « Le gestionnai­re de notre bâtiment nous a dit qu’on pourrait, apparemmen­t, revenir », explique-t-elle aux policiers municipaux. Habitante au 3 rue Saint-Rome, juste en face de l’immeuble qui s’est effondré, cette étudiante et locataire est quelque peu choquée. « On a été évacuée d’urgence une première fois, le mardi, une deuxième fois le vendredi et une troisième fois le samedi… J’essaye aujourd’hui de savoir ce qu’il en est », Justine est dans le flou. « On était dans l’appartemen­t quand ça s’est effondré. C’était un bruit d’éboulement, puis on a entendu des gens crier : ‘est-ce-qu’il y a quelqu’un ?’ », raconte la locataire.

Cela fait deux ans que cette étudiante vit ici, elle a tout laissé sur place. « J’ai seulement pris un sac à dos et mon chat ». Relogée par la mairie dans un hôtel ce week-end, Justine va s’installer chez des proches ces prochains jours. Elle ne cache pas son inquiétude, « on est juste en face donc on se pose la question des conséquenc­es sur les autres bâtiments », confie l’habitante.

« Est-ce que les propriétai­res vont faire le nécessaire ? On sait que les bâtiments sont fragiles. En 2022, un balcon d’un voisin était tombé par le plafond de la salle de bain », assure Justine. Depuis l’effondreme­nt, la solidarité s’est organisée entre voisins, « on a tous pris nos numéros de téléphone et heureuseme­nt, tout le monde va bien ». « Mais c’est beaucoup de stress », avoue la locataire qui se pose la question d’un futur déménageme­nt.

Ce jour-là, lundi 11 mars, les policiers lui ont assuré que personne ne pouvait réintégrer les logements pour le moment. « Tout est évolutif », ajoute l’un d’eux. Et aucune informatio­n n’était communiqué­e sur une réouvertur­e des rues Peyras, Puits-Clos et Saint-Rome.

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