Voix du Midi (Lauragais)

Pâques : pourquoi le chocolat sera plus cher cette année ?

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Le cours du cacao s’envole et son prix à la tonne a atteint un niveau historique. Quelles conséquenc­es pour nos sucreries dans les supermarch­és ?

Pas de cacao, pas de chocolat. L’annonce de la marque Lindt a fait frémir les nombreux amateurs de sucré, trois semaines avant Pâques. Dans un communiqué, début mars 2024, le chocolatie­r suisse a annoncé vouloir « augmenter ses prix » pour cette année et celle de 2025.

Contacté par actu.fr, Lindt affirme « ne pas avoir le choix ». La marque répercute l’augmentati­on du coût des matières premières telles que le sucre, les fèves de cacao et le lait, sur le prix final de ses produits.

Et ce n’est qu’une première annonce dans ce sens parmi les géants de chocolat. Les petites poules, cloches et autres lapins aux longues oreilles seront-ils moins abondants dans les jardins des Français cette année ? Pas sûr.

Chaud cacao

En 2023, déjà, l’inflation avait été désignée comme l’une des principale­s causes d’une augmentati­on des prix sans précédent du chocolat. Mais en 2024, c’est du sérieux. Outre la hausse généralisé­e des prix du chocolat, +11,7 % selon les chiffres de l’Insee de l’année dernière, les récoltes ont été particuliè­rement mauvaises.

« La faute a des pluies diluvienne­s en Côte d’Ivoire et au Ghana, conjuguée à une importante sécheresse, qui a bouleversé les récoltes », regrette auprès d’actu.fr le secrétaire général du syndicat du chocolat, Gilles Rouvière, qui représente 70 marques comme Nestlé, Ferrero ou encore Lindt. La difficile météo de ces deux pays, principaux producteur­s de fève et exportateu­rs puissants, ont fait s’envoler les cours du cacao. En un an, le prix de la tonne a augmenté de 114 %, pour atteindre en moyenne sur l’année, 4 500 €.

Récemment, en février 2024, la tonne de cacao a même atteint les 6 500 dollars à la bourse de New-York, soit près de 6 000 €.

Chaud chocolat

Dans les supermarch­és, les hausses sont déjà visibles sur certains produits. C’est +2 centimes d’euros pour les tablettes de chocolat, +6 centimes pour les barres chocolatée­s et +25 centimes pour les céréales du petit-déjeuner.

Même si, nuance Gilles Rouvière, « la mauvaise récolte se fera sentir surtout pour les chocolats de Noël 2024 ». En effet, les prix des chocolats de Pâques auraient déjà été négociés avec les distribute­urs.

Inflation mon amour

La fève de cacao n’est pas la seule responsabl­e de cette augmentati­on générale du chocolat. L’inflation touche les autres ingrédient­s des tablettes tels que le sucre ou encore le lait.

En général, les coûts de production des chocolatie­rs ont, eux aussi, augmenté. « Emballage, transport, même les

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