La communauté d’agglomération du Sicoval va l’expérimenter pour ses employées
La communauté d’agglomération du Sicoval, au sud-est de Toulouse, expérimente la mise en place du congé menstruel rémunéré pour ses agentes.
a communauté d’agglomération du Sicoval, au sudest de Toulouse, lance une nouvelle expérimentation : la mise en place du congé menstruel rémunéré pour l’ensemble de ses employées.
Une annonce datant du jeudi 7 mars 2024, la veille de la Journée internationale des droits des femmes.
LBien-être au travail
Le dispositif issu du plan d’action pour la promotion de l’égalité femmes-hommes du Sicoval va bénéficier aux agentes faisant face à des symptômes menstruels « qui peuvent dégrader leur bien-être au travail», indique le Sicoval dans un communiqué :
«Cette politique reconnaît que les menstruations ne sont pas seulement une question de santé, mais aussi un enjeu de justice sociale et d’égalité des sexes. »
Deux jours par mois
Ainsi, toutes les employées du Sicoval pourront souscrire à deux jours de congés menstruels rémunérés par mois sur prescription d’un gynécologue ou d’une sage-femme. «Les modalités d’admissibilité et la procédure pour demander ce congé seront clairement communiquées à toutes les employées », précise le Sicoval.
«Il fallait lever le tabou sur les règles douloureuses pour faire un pas supplémentaire vers l’égalité entre les femmes et les hommes, déclare Catherine Gaven, vice-présidente du Sicoval responsable de la cohésion et de l’innovation sociales. En introduisant le congé menstruel, nous espérons créer un environnement de travail plus inclusif où les femmes se sentent soutenues et valorisées. »
Une expérimentation jusqu’à fin 2024
L’expérimentation débutera le 1er avril pour se conclure le 31 décembre 2024. Le bilan est prévu lors du premier trimestre 2025 et les élus seront appelés à se positionner sur le sujet, explique le Sicoval à Voix du Midi Lauragais.
«S’ils le souhaitent, l’expérimentation sera prolongée. Car pour le moment, le congé menstruel ne peut pas être entériné pour de bon, car la loi ne prévoit pas ce type de congé. Les élus espèrent une évolution de la réglementation en ce sens, dans les prochains mois. Ils espèrent que les expérimentations dans les collectivités feront bouger les lignes… »
Rappelons que la proposition de loi visant l’instauration d’un congé menstruel généralisé en France a été rejetée au Parlement le 15 février.
Quel coût ?
Ce sera aussi l’occasion de faire le point sur le coût de cette nouvelle politique pour la collectivité. « On évaluera le nombre d’agents s’absentant à ce titre en fin d’année… L’objectif n’est pas financier… », rappelle-t-on au sein de la collectivité.
Notons également qu’à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2024, le Sicoval propose un slam entièrement imaginé par les agents de la collectivité sur sa page YouTube.