Accident sur le chantier du métro à Labège : « Aucune inquiétude sur le calendrier »
Alors qu’une partie du chantier du métro est encore à l’arrêt dans l’attente de la levée des scellés après l’accident mortel, Jean-Luc Moudenc écarte tout nouveau retard du projet.
C’est un drame humain, « mais ce n’est pas un problème pour le projet ». C’est en ces termes que Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, a évacué lundi 18 mars 2024 un éventuel nouveau retard de la ligne C du métro, deux semaines après l’effondrement d’un viaduc en construction qui a fait un mort sur la commune de Labège (Haute-Garonne).
« Six jours » pour reconstruire
« Je n’ai aucune inquiétude sur le calendrier du projet », a poursuivi le locataire du Capitole, interrogé sur le sujet. « C’est une partie du tablier qui s’est effondrée, sur une trentaine de mètres environ », a-t-il rappelé. « L’accident est survenu sur une petite portion du chantier, sur une typologie de construction très minoritaire du projet de la ligne C (la quasi-totalité des 27 km du tracé sera en tunnel, de Montaudran à Colomiers-Gare, et non en viaduc, NDLR) ».
Reste à savoir quand ces fameux scellés pourront être levés, alors que les autres chantiers ont repris peu après le drame, sur le reste du tracé, à l’exception bien évidemment de la zone accidentée. Rappelons que le maire avait annoncé fin 2020 un « décalage » de trois ans pour l’ouverture de la ligne C du métro de Toulouse — qui sera aussi longue que les deux autres réunies — et qui est désormais attendue pour fin 2028.
Quant aux éventuelles causes de l’accident, le premier magistrat de la Ville rose s’est refusé à un quelconque commentaire : « Je ne vais pas jouer à l’expert que je ne suis pas », a-t-il éludé. « Je n’aurai pas de parole intempestive sur le sujet ».
Pour rappel, l’enquête (toujours en cours) s’orientait vers « la rupture d’un vérin entre deux piles du chantier du métro aérien de Labège », alors que des ouvriers se trouvaient sur l’ouvrage, avait de son côté rapidement avancé Samuel Vuelta-Simon, le procureur de la République de Toulouse.
L’un des ouvriers avait été tué sur le coup, et trois autres blessés, dont deux grièvement. Et si leur pronostic vital était engagé lors de leur évacuation vers l’Hôpital Purpan, les nouvelles les concernant étaient meilleures voici quelques jours : « Ils restent hospitalisés. Ils souffrent notamment de multiples fractures », indiquait mercredi dernier le parquet. « Mais leur vie n’est plus en danger, selon le corps médical ».