Voix du Midi (Lauragais)

Arnaud Demanche va présenter son one-man-show à Caraman

L’humoriste Arnaud Demanche joue son one-man-show Faut qu’on parle samedi 23 mars à Caraman. Un spectacle mêlant liberté d’expression et actualité.

- • Quentin Toneatti

Depuis 2022, il diffuse quotidienn­ement ses chroniques dans la matinale de RMC. Il est également en tournée nationale avec son spectacle Faut qu’on parle. Arnaud Demanche jouera son one-man-show dans le Lauragais ce samedi 23 mars.

L’humoriste de 41 ans sera sur la scène du centre culturel de Caraman pour faire rire le public autour des thèmes de la liberté d’expression et des rapports humains à l’heure des réseaux sociaux. Interview.

➜ Faut qu’on parle, pourquoi avoir choisi ce titre pour votre spectacle ?

Je crois qu’il est nécessaire de se reparler. Sur Internet, les gens s’engueulent beaucoup plus qu’ils ne se parlent. Dans les espaces commentair­es, il y a une polarisati­on et une colère qui font que le gens cherchent à avoir raison et haussent le ton. Or, se parler, c’est aussi découvrir de nouvelles opinions, parfois comprendre qu’on a tort. On s’enrichit de l’opinion de l’autre.

➜ Dans le résumé du spectacle, vous dites « Où tout le monde a 50 filtres sur ses photos, mais plus aucun dans ses propos ». Que voulez-vous dire par là ?

Ça veut dire que sur Internet, bizarremen­t, la seule chose sur laquelle les gens ne trichent pas c’est sur leurs opinions. On essaye toujours de se mettre sous son meilleur jour en photo, par contre pour dire une connerie, il n’y a aucunes pincette. Et je trouve ça dommage qu’on fasse attention à être beau dans son apparence mais qu’on n’essaye pas d’avoir de belles idées. Si on pouvait être autant attentif à être aussi élégant dans sa parole que dans son apparence, le monde irait peut-être mieux.

➜ Vous jouez ce spectacle depuis septembre 2018, comment l’avez vous fait évoluer au fil de années ?

Il y a des choses qui se périment de par l’actualité et qui vieillisse­nt d’elles-mêmes. Il y a des choses que j’ai rajoutées grâce à des évènements qui ont eu lieu et dont j’ai eu envie de parler. Le spectacle bouge au rythme de l’actu. C’est pour ça qu’il est en constante évolution. Mais il y a toujours ce noyau dur de parler de la liberté d’expression. C’est un sujet qui est sans cesse sur le devant de l’actualité, donc on peut toujours faire évoluer le spectacle. Malheureus­ement, la liberté des humoristes de faire des blagues est constammen­t, si ce n’est pas remise en cause, compliquée jour après jour. Je suis là pour apporter de la légèreté, pour dire aux gens que quand on fait tel ou tel genre de blagues ce n’est pas si grave

➜ Vous indiquez que le spectacle est déconseill­é aux moins de 12 ans, pour quelles raisons ?

Dans les sujets de blagues où on peut tout faire, il y a donc des blagues sur les zizis. Donc pour les enfants ce n’est pas très bien (rires). Mais aussi, la liberté d’expression, c’est un sujet un peu politique donc ce n’est pas le plus intéressan­t pour les enfants. En revanche, j’ai beaucoup de parents qui viennent avec des adolescent­s dans une démarche pédagogiqu­e. La caricature et la liberté d’expression sont désormais au programme scolaire, donc ça intéresse.

➜ Votre venue à Caraman se situe à quel moment dans votre tournée ?

La tournée, c’est de septembre à juin. Donc il me reste encore une quinzaine de dates. Le spectacle va tourner encore un an, et après j’en ferai un nouveau.

➜ Comment arrivez-vous à combiner votre présence quotidienn­e dans la matinale de RMC et votre tournée ?

La tournée n’a lieu que le vendredi et samedi, car je ne peux pas faire autrement. Donc le vendredi, ça me fait des grosses journées : je me lève à 5 h et je me couche à 2 h du matin, et cela chaque semaine. Ça demande d’avoir la forme ! Je n’ai pas eu de jour de repos depuis le 15 janvier. La vie sociale est impactée, mais je ne m’en plains pas. Ça fait 15 ans que je réclame « faites que ça marche », et là c’est le cas donc je ne vais pas pleurniche­r. Pour tenir le rythme, je me cale trois séances de musculatio­n et cardio par semaine pour être capable de tenir le rythme physiqueme­nt.

➜ Vous venez à Caraman, vous connaissez le coin ?

Absolument pas, ça va être une totale découverte. Et j’adore ça, découvrir de nouvelles choses, des nouvelles mentalités… Je suis toujours excité de venir dans un endroit que je ne connais pas. J’ai déjà joué dans Toulouse et à SaintOrens-de-Gameville. La région toulousain­e, ça s’est toujours bien passé pour moi ! Et au passage, à la fin du spectacle on pourra se voir avec les spectateur­s pour boire un petit coup, avec grand plaisir !

■ Tarif : 27,50 €. Infos et réservatio­ns : 05 62 18 81 60 ou 06 11 90 89 08 et sur les billetteri­es en ligne.

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