Rave parties : le maire demande au préfet d’intervenir
Lors de sa visite dans le Sorézois, le préfet du Tarn a notamment été interpellé par le maire d’Arfons sur la question des rave parties.
Il est l’un des premiers sujets à avoir été abordé par les élus du Sorézois réunis autour du préfet du Tarn, Michel Vilbois, et du sous-préfet de Castres, Laurent Gandra-Moreno, ce jeudi 21 mars. Le maire du village d’Arfons n’a pas tourné autour du pot bien longtemps, soumettant d’emblée aux deux représentants de l’État un problème « récurrent » dans sa commune : les rave parties organisées dans la montagne Noire. « Nous entrons dans la période propice. C’est un problème majeur récurrent et très gênant », alerte Gérard Pinel.
En 2023, l’édile affirme avoir recensé « cinq ou six » faits de ce genre dans sa commune. Dont certains ayant débouché sur des opérations de gendarmerie, comme en septembre dernier, avec de nombreuses verbalisations. Pas suffisant, cependant, selon Gérard Pinel qui voit des rave parties organisées chaque année à Arfons. « Les gendarmes n’ont pas les moyens d’arrêter ou de faire cesser les nuisances, sonores notamment – on entend la musique jusqu’à Saint-Amancet (à un peu moins de 20 km, NDLR), déplore-t-il. Il y a aussi des risques de feu de forêt et de pollution des sols. Des sujets sur lesquels nous sommes déjà sensibilisés et vigilants, mais qu’on ne contrôle pas dans ces cas-là. » « Alors je vous le demande : quels sont les possibilités et les recours pour faire cesser cela ? », interroge-t-il.
Pour Michel Vilbois, il s’agit avant tout d’« interdire l’accès aux terrains » concernés. « Il faut certainement étudier avec les propriétaires de ces terrains l’accès à ces derniers, qu’il s’agisse de l’Organisme national des forêts (ONF) ou de particuliers. » « C’est déjà fait. Le problème étant que s’ils veulent passer (les organisateurs et participants à ces rassemblements festifs, NDLR), ils passeront, rétorque Gérard Pinel. Il s’agit de prairies, accessibles en différents endroits. Et s’ils ne peuvent pas aller là, ils iront ailleurs. »
Le préfet du Tarn estime pourtant cette première étape indispensable. « Il faut que le parquet puisse ordonner l’expulsion pour ensuite saisir le matériel. Sans matériel, il n’y aura pas de rave party », conclut-il.