Partez à la chasse... aux galettes !
Certains cherchent des oeufs, d’autres vont profiter du patio et de la mythique salle du Bikini pour y acheter des disques vinyles.Collectionneurs fortunés ou acheteurs compulsifs, régalez-vous !
Ce week-end, on en connaît qui ne vont pas aller chercher des oeufs en chocolat, mais seront tout de même en quête de précieux trésors ! Le Bikini accueille sa 21e Convention du disque et ce sera comme d’habitude, l’occasion de gâter un peu sa discothèque, saigner (avec modération – ou pas) son compte en banque, voire partir à la recherche du Graal.
La chasse aux disques
Les amoureux du vinyle – support redevenu le préféré des mélomanes, en dépit d’un léger fléchissement dû à des prix devenus fous - vont se régaler.
Ce 1er avril, dans l’antre du Bikini et tout autour de la piscine, baignés dans le groove d’une sono aux petits oignons (mais aussi, à 16h, un concert de Pit Samprass, ex-chanteur de Burning Heads), ils vont pouvoir s’adonner à leur sport favori : la chasse aux disques. Il y a trois écoles, trois façons d’aborder une Convention du disque : Acheter, acheter. Combler les trous d’une discographie en visant la bonne occase, le bon plan pour repartir avec une dizaine, une quinzaine de galettes : on en trouve à partir de 5€ (parfois moins), en usant de temps, de patience et d’énergie, et en fouillant les bacs « tout doit disparaître ». N’espérez pas combler à ce tarif votre intégrale des Beatles ou la discographie complète de Zappa : on parle de disques que tout le monde, ou presque, a déjà et qui n’a que très peu de valeur sur le marché. La chanson française, le rap, le tout-terrain funk-soul, la musique sud-américaine ou européenne par exemple, sont assez bien représentés dans cette catégorie et les surprises sont rarement mauvaises.
On peut cibler, venir chercher le vinyle impossible (ou hors de prix) à trouver ailleurs. C’est le « gros » des Conventions du disque. Sébastien, patron d’Addict O’ Vinyl, à Lavaur, ne compte pas « faire son beurre » avec les disques de Michelle Torr ni avec les introuvables des Stones : il tape au milieu : « Les disques de collectionneurs, c’est une niche, ça ne se vend pas : 65 % de mon chiffre d’affaires vient des vinyles Dire Straits ou d’Orelsan. Ma boutique est à Lavaur, où je ne peux me permettre de me spécialiser. Je fais de l’occasion, mais aussi des musiques actuelles et de l’indierock, en visant les labels en vue mais un peu moins connus que les majors. » Il nous confia tout de même, l’an dernier, posséder un « Bleach » de Nirvana en pochette blanche, éditée à 300 exemplaires… et cédée à 600€.
Enfin, ceux qui ont un porte-monnaie épais ou qui ont patiemment rempli la tirelire, vont pouvoir se faire plaisir en s’offrant une rareté. Les pressages originaux (dont les connaisseurs guettent les petits caractères sur les côtés du verso des vieilles pochettes, avec ou non la mention de l’imprimeur et la date d’impression sous la forme 02-66 pour février 1966, par exemple) sont évidemment très recherchés, mais attention aux usures dues au temps et aux écoutes répétées !
Des raretés
Deux sites précieux vous donneront des indications fiables (année, pressages, prix pratiqués) sur le disque que vous recherchez : discogs.com ou recordgeek.com. On a vu un pressage japonais du Pink Floyd de 1971 se vendre à 10 000€… Les tendances ne changent guère : Mylène Farmer et Johnny sont toujours rois de France et, pour les Anglo-saxons, on reste solidement branché sur les Bowie, Springsteen, Stones et Pink Floyd. Bonne chasse aux vinyles !
■ 21e Convention du Disque de Toulouse, lundi 1er avril de 10 à 18h au Bikini (parc Technologique du Canal), Ramonville-Saint-Agne. Entrée : 3€ (avec un CD offert) ; gratuit pour les -16 ans, étudiants et demandeurs d’emploi.