L’Espace du judaïsme, le coeur battant de la vie culturelle juive à Toulouse
Depuis 25 ans, cet édifice de la place Riquet est un lieu qui regroupe les organisations et associations juives et la grande synagogue Hekhal David.
Doté d’une surface de plus de 3 000 mètres carrés et situé place Riquet, en face du complexe sportif LéoLagrange, l’Espace du judaïsmeMaurice Grynfogel (EDJ) (en hommage à l’ancien président de la communauté) est le navire amiral de la culture juive de la Ville rose.
Le soutien de Dominique Baudis
Il abrite diverses organisations dont les bureaux de l’Association cultuelle israélite de Toulouse (ACIT), du Fonds social juif unifié (FSJU) ou encore Hebraica, très active dans l’organisation de manifestations telles que les Journées de la culture juive et du Printemps du cinéma israélien, ainsi que les studios de la radio communautaire Kol Aviv. Il loge deux oratoires : Hekhlal David et Téfilat Moshé. Avec une capacité de 500 places, le premier est désormais le plus important de la ville. Le second, lui, qui peut accueillir entre 40 et 80 personnes, sert aux offices quotidiens. Lieu de rencontres et d’échanges, l’Espace du judaïsme dispose d’un grand hall d’exposition, d’une grande salle des fêtes appelée « salle Jérusalem » (capacité de 350 personnes), d’un restaurant et de plusieurs salles de réunion.
L’un de ses promoteurs, Gérard Naon, médecin à la retraite et ancien conseiller municipal entre 1983 et 2008, revient sur sa genèse. « En 1982, quelques mois avant les élections municipales, le candidat Dominique Baudis me contacte. Il aimerait que je planche sur un projet qui toucherait la communauté juive de Toulouse. Je lui soumets l’idée d’un centre qui répondrait à une double vocation cultuelle et culturelle. Il y répond avec enthousiasme. Je tiens à souligner aussi l’engagement constant d’Arié Bensemhoun, aujourd’hui président d’Elnet, organisation apolitique qui travaille au renforcement des relations entre l’Europe et Israël ».
La synagogue Palaprat, la plus ancienne de la Ville rose existante, édifiée en 1857 dans le quartier Saint-Aubin, et la Vieille Nouvelle Synagogue (VNS), rue du Rempart-SaintEtienne (en activité entre 1962 et 1998) ne sont plus adaptées aux besoins d’une communauté qui s’est sensiblement agrandi depuis l’arrivée de nombreux Juifs d’Afrique du Nord dans les années 1960.
23 millions de francs
Initialement prévu dans le quartier de Compans-Caffarelli, le projet de l’EDJ voit finalement le jour dans un terrain du PréCatelan, derrière les allées JeanJaurès. En mai 1990, la Ville met à disposition de la communauté le terrain sous la forme d’un bail emphytéotique. Le 8 décembre 1996, la première pierre de l’édifice est posée, avant l’inauguration en grande pompe, deux ans plus tard, le 18 décembre 1998. L’ensemble, dont le coût est estimé à 23 millions de francs,
est financé grâce à des subventions des collectivités territoriales (Mairie, Département et Région Midi-Pyrénées), par la vente du bâtiment de la VNS et une importante collecte auprès des fidèles.