Fakear va faire danser les Toulousains
Le 12 avril prochain, l’artiste caennais Fakear sera aux côtés de plusieurs artistes pour faire danser les Toulousains au Bikini pour les dix ans du label Nowadays Records. Interview.
Depuis plus de dix ans, Fakear fait voyager les sens au travers d’une musique électronique envoûtante mêlant nature, chill et voix. Revenu dans son label de coeur depuis 2021, Théo Le Vigoureux va faire danser les Toulousains au Bikini le 12 avril 2024 à l’occasion des dix ans de Nowadays Records. À ses côtés, La Fine Équipe, Kasbah et Aude M. Rencontre avec Fakear !
« J’ai beaucoup arpenté la ville »
Ce n’est pas la première fois que vous venez à Toulouse, c’est une ville que vous aimez particulièrement ?
Fakear : « C’est à chaque fois de superbes expériences ! Le public toulousain est aisément dans le top 5 Français des meilleurs publics. Mais finalement, je connais assez peu Toulouse de jour ! J’ai beaucoup arpenté la ville, la nuit, donc j’ai une vision assez morcelée. Mais c’est une ville qui m’a un peu sauvée pendant le Covid. Le Poney Club m’avait invité deux ans de suite en 2020 et 2021, ça faisait partie des quelques concerts que j’avais dans l’année. On se disait heureusement que Toulouse est là ! »
Vous êtes venu plusieurs fois au Bikini, vous en gardez des bons souvenirs ?
Fakear : « Le Bikini, c’est une salle légendaire. Dans le milieu artistique, c’est souvent la salle qui revient comme l’une des meilleures. Tous les gens qui ont goûté au Bikini, rêvent d’y retourner ! »
À quoi peut-on s’attendre pour les 10 ans de Nowadays Records ?
Fakear : « C’est sur un horaire beaucoup plus nocturne que d’habitude (00h -6h), on va tous se succéder derrière les platines. Ce ne sont que des DJ set. On est vraiment fans de ce qui se fait en ce moment : rapprocher les gens de la scène, être au milieu de tout le monde, en mode ‘Boiler Room’. L’objectif, c’est de faire quelque chose de très convivial dans une ambiance très clubbing. Je vais quand même jouer du Fakear à fond, mais j’ai bossé pour que ce soit plus adapté à la soirée. »
Une ambiance « très clubbing » au Bikini ? Ce n’est pas ce que Fakear offre au public d’habitude !
Fakear : « C’est un terrain que j’aime beaucoup, mais je n’ai pas l’occasion d’y aller si souvent que ça. Fakear, c’est très identifié comme de la musique chill, alors que j’écoute vraiment de la musique club ! Et ce style musical déteint sur moi en ce moment ! »
« C’est ma quête du moment »
Fakear se cherche-t-il une nouvelle identité depuis la sortie de « l’extension » Hypertalisman, en janvier ?
Fakear : « J’ai l’impression qu’à chaque album, je dis que je vais changer de style, mais ça reste toujours dans la même continuité. Cette fois-ci, j’ai envie d’accentuer le côté house et club dans ma musique. J’aurais toujours un amour pour la musique chill et méditative, mais j’ai l’impression d’avoir fait le tour. Je suis en recherche d’un rythme, du groove. C’est ma quête du moment ! »
Est-ce que la musique électronique vous permet-elle justement d’expérimenter différents univers musicaux ?
Fakear : « La versatilité de la musique électronique, elle est due à la palette presque infinie des outils. Dans d’autres styles de musique, on est davantage limités aux instruments qui définissent le style. Alors que dans la musique électronique, il y a un puits sans fond. Mais, comme tous les autres styles de musique, plus j’en écoute, plus je grandis avec elle, plus je deviens exigeant ! Et j’ai envie de jouer maintenant avec certains codes de la house et de la techno. Je les ai compris et je me sens plus légitime d’aller sur ces terrains-là. En ce moment, je me suis vraiment remis sur les rails de la découverte, je suis en train d’évoluer à toute vitesse ! Mais tout va bien se passer (rires), je gagnerai juste 1 ou 2 BPM (mesure du tempo).
■ Nowadays 10 Party : Fakear + La Fine équipe + Kasbah + Aude M. Le vendredi 12 avril, au Bikini. Tarif : 21 à 24€.