Parents et enfants de plusieurs écoles mobilisés contre les usines à bitume de l’A69
Le collectif RPI sans bitume appelait à une « grève des écoliers » et à une mobilisation à Vendine, jeudi 4 avril, pour protester contre les usines à enrobé de l’autoroute A69.
Ils avaient appelé les parents d’élèves du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) réunissant les communes de Francarville, Le Faget, LoubensLauragais et Vendine à faire sécher l’école à leurs enfants. Les membres du collectif RPI sans bitume ont organisé, jeudi 4 avril, une nouvelle action pour protester contre l’implantation d’une centrale à enrobé dans la commune de Villeneuvelès-Lavaur pour le chantier de construction de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse.
Une « grève des écoliers » assortie d’une mobilisation festive qui s’est tenue sur le parking de la salle des fêtes de Vendine durant toute la matinée. Près de 250 personnes – adultes et enfants – ont ainsi participé à des jeux, danses et pique-nique.
La moitié des élèves en « grève »
En fin de journée, les parents d’élèves du collectif RPI sans bitume ont dressé un bilan chiffré de cette mobilisation : « Sur notre regroupement pédagogique, plus de la moitié des élèves ont fait grève, 65 élèves sur 120, rejoints par leurs petits camarades du Tarn. Nous avons compté une centaine d’enfants. » Le collectif avait été rejoint sans son action par plusieurs autres collectifs luttant également dans le Tarn ou en HauteGaronne contre l’installation de ces usines à bitume. Plusieurs syndicats d’enseignants du Tarn étaient aussi représentés.
Lors d’une prise de parole, les représentants de ces organisations citoyennes ont alerté du danger sanitaire que représentent selon eux ces centrales à enrobé pour la population du
Les membres du collectif RPI sans bitume ont été rejoints par d’autres collectifs lors de cette mobilisation contre les usines à bitume de l’A69.
secteur en raison des fumées et particules qu’elles rejettent et de leur détermination à empêcher la mise en service de ces installations. « Nous sommes une population sacrifiée. Si nos enfants sont présents à nos côtés aujourd’hui, c’est parce que ce sont les premiers concernés »,
lançait une porte-parole de RPI sans Bitume.
Avant de poursuivre : « Nous posons une seule question à nos plus hauts dirigeants. Comment est-il possible, en 2024, d’implanter impunément et en pleine conscience une usine aussi polluante à moins de 1 500 mètres
de nos écoles, de notre bien le plus précieux, les enfants de la République ? »
Action juridique et concert de soutien
Au-delà de cette action, les membres de RPI sans bitume ont également annoncé leur intention d’engager une procédure en justice de façon collective, avec la dizaine d’autres collectifs, pour obtenir gain de cause dans leur lutte. « Il y a un seul arrêté environnemental qui a été pris et qui concerne à la fois les usines et l’autoroute. Donc nous avons pris un avocat pour qu’il se greffe au recours engagé par les associations contre l’A69 », précisent les parents d’élèves.
Pour financer cette action devant les tribunaux confiée à maître Alexandre Faro, avocat du barreau parisien spécialisé dans le droit de l’environnement et qui a l’habitude de défendre des organisations comme Greenpeace ou WWF, les collectifs ont décidé de lancer une campagne de fonds. Ils organiseront par ailleurs un concert de soutien à cette bataille juridique le mardi 30 avril à partir de 19 h au centre culturel de Caraman, mis gratuitement à disposition par la commune.