Un équipement unique au monde
Le CHU de Toulouse s’apprête à dévoiler un centre de simulation de catastrophe unique au monde qui doit permettre aux soignants de s’exercer dans des conditions extrêmes.
Le 25 avril, Toulouse accueille le deuxième Congrès international de réponse de catastrophe. L’occasion pour le CHU de Toulouse de dévoiler, devant des sommités mondiales spécialistes de la médecine de catastrophe, un équipement unique au monde.
Simuler les pires scénarios
Le CHU de Toulouse s’est en effet doté d’un centre de simulation environnementale et neurosensorielle. Baptisé Sens, cet équipement permet aux professionnels de santé de s’entraîner à travailler dans des conditions extrêmes. Installé sur le site de Purpan, Sens permet de réaliser des mises en situation très réalistes qui stimulent tous les sens. De nombreux paramètres peuvent être modifiés : température, neige, pluie, vent, fumée, odeurs de sang ou de cheveux brulés... Une bibliothèque d’environnement est aussi mise à disposition des soignants qui peuvent ainsi choisir de s’entraîner dans un environnement urbain, rural, industriel, de jour ou de nuit... Autant de possibilités qui permettent de simuler tous les pires scénarios ou presque, de l’attentat à la catastrophe naturelle, en passant par l’attaque chimique. Au-delà du personnel soignant, l’équipement permettra aussi aux forces de l’ordre, aux pompiers ou aux militaires de se former. À terme, Sens s’adressera aussi aux patients
souffrant de troubles de stress post-traumatique. Après l’explosion d’AZF ou les attentats de Mohamed Merah, l’expertise du CHU de Toulouse en matière de gestion de la catastrophe n’est plus à démontrer. En 2019, le Centre de réponse à la catastrophe était ainsi créé à Toulouse réunissant le CHU, le SDIS 31, l’université Toulouse III-Paul Sabatier ou encore les
services de l’État. Le dispositif Sens est donc un nouvel outil au service du développement du savoir-faire de Toulouse en matière de gestion de la catastrophe. Sens est financé par le CHU de Toulouse, la Région Occitanie et bénéficie aussi de fonds européens. Coût global du projet annoncé : 3,5 millions d’euros.