Un projet de passerelle pérenne sur le canal pour rejoindre le Stade Toulousain
Fini la passerelle en métal, place à un ponton définitif dédié aux cycles et aux piétons pour enjamber le canal latéral à la Garonne.
Voici un projet qui va ravir les supporters du Stade Toulousain qui ont l’habitude de se rendre au stade Ernest-Wallon à pied les jours de match pour rallier les Sept deniers. Une passerelle piétonscycles pérenne devrait en effet voir le jour sur le canal latéral à la Garonne, à Toulouse. « Le quartier des Sept deniers, c’est une île ! explique Jean-Luc Brumont, directeur administratif du Stade Toulousain. On est bordé par deux rocades, la Garonne et le canal latéral. Pour les piétons, le seul point d’entrée ou presque, c’est la passerelle flottante sur le canal. » Jusqu’à présent, les supporters qui viennent à pied depuis les Minimes, parce qu’ils s’y sont garés ou parce qu’ils ont emprunté la navette mise en place depuis la station de métro Barrière de Paris, peuvent en effet emprunter une passerelle métallique, déployée uniquement les jours de match.
Pour profiter plus longtemps du site
« Mais elle n’est accessible qu’une heure avant le début du match et 1h30 après le coup de sifflet final », regrette Jean-Luc Brumont. Or le Stade toulousain développe de plus en plus ses avants et après-matchs, avec des animations et la présence de foodtrucks dans l’enceinte du stade Ernest-Wallon notamment.
« Avec une passerelle définitive, les gens pourraient profiter plus longtemps du site, explique le directeur administratif du Stade Toulousain. Et nous pourrions mieux gérer les flux d’arrivée et de départ du stade. » Une nécessité alors que le Stade Toulousain a fait de l’agrandissement de son enceinte sportiveet donc de sa capacité d’accueil - une priorité absolue. Olivier Arsac, maire du quartier des Sept deniers confirme que le projet de passerelle pérenne est à l’étude.
« Tout le monde ne peut pas venir en voiture dans le quartier les jours de match, détaille l’élu. De nombreuses personnes se garent du côté du boulevard de Suisse aux Minimes. Dans le même temps, Voies navigables de France, qui gère le canal, souhaite que la passerelle en métal disparaisse parce qu’au niveau intendance, avec les bateaux qui circulent, c’est compliqué. Cette passerelle perenne, c’est une demande que nous soutenons avec Cécile Dufraisse (maire de quartier des Minimes NDLR). » D’autant plus que cette passerelle cycle-piétons renforcerait la transversalité entre les deux quartiers au-delà des jours de match, selon le maire de quartier. « On sait qu’il y a beaucoup de gens d’Airbus qui habitent aux Minimes, des gens des Sept deniers qui vont à l’usine SaintEloi ou encore des gens qui travaillent à Purpan par exemple », estime Olivier Arsac. « Et puis avec la future station de métro aux Minimes sur le boulevard de Suisse, ça a du sens. »
Il faudra patienter encore avant que cette passerelle pérenne ne voit le jour. Pour le moment, au bord du canal
latéral, au niveau du stade Ernest-wallon, se tiennent en effet les travaux liés à un puits pour la troisième ligne de métro. Le site devrait aussi être utilisé comme base chantier d’un tunnelier. Le projet de passerelle ne devrait donc pas être lancé avant 2026. « Ça nous laisse le temps d’étudier la faisabilité technique, l’emplacement, le budget, confie Olivier Arsac. On ne veut
pas faire un projet au rabais, il faut que la passerelle s’inscrive dans le projet grand parc canal, notamment en termes d’esthétique. Mais nous sommes optimistes sur la faisabilité projet. » Selon les premières estimations, qui devront être affinées, l’aménagement de la future passerelle devrait coûter aux alentours de 5 millions d’euros.