Voix du Midi (Lauragais)

Stéphane Bern : « Sorèze est définitive­ment l’un de mes villages préférés »

La visite de Stéphane Bern dans le Lauragais était très attendue du public et des élus locaux. Entre bain de foule et visites plus intimistes de certains monuments, le journalist­e a semblé conquis. Récit.

- • Angélique Passebosc

Le centre médiéval, les maisons, les rues, cette abbaye-école… Je ne sais pas pourquoi on n’a pas encore traité Sorèze dans Le Village préféré des Français STÉPHANE BERN

Vendredi matin. Une foule inhabituel­le se presse devant les grandes portes de bois rouges de l’Abbaye-école de Sorèze. Les convives – près de 135 sont attendus –, avancent progressiv­ement dans l’emblématiq­ue cour des Rouges, trépignant d’impatience. Jusqu’à ce qu’il fasse son apparition. Si discrèteme­nt qu’il aurait presque pu passer inaperçu parmi tous ces invités. Comme promis, Stéphane Bern est là. Il se tient sur la pelouse, téléphone portable en main, photograph­iant sous un soleil éclatant cette cour des Rouges et le clocher Saint-Martin qui la surplombe.

Souvenirs et anecdotes d’Hugues Aufray

Le journalist­e et présentate­ur vedette de l’émission Secrets d’histoire a aujourd’hui enfilé sa casquette de président des Anciennes écoles royales et militaires de France. Une associatio­n qu’il a fondée en 2021 et dont la troisième assemblée générale se tient justement ces vendredi 12 et samedi 13 avril, à Sorèze.

À ses côtés, l’auteur-compositeu­r et interprète Hugues Aufray. « Ancien élève et Sorézien de vie et de coeur » – comme le décrira plus tard Gérard de Léotoing, membre fondateur de l’associatio­n et initiateur de cet événement –, il confie au passionné d’histoire et de patrimoine une série d’anecdotes sur sa scolarité et ses années passées ici, à Sorèze. Le tout, sous le regard et les flashs des appareils photo de nombreuses personnes. « Je n’étais pas bon élève et à l’école, ça ne se passait pas très bien, reconnaît l’artiste. Mais j’étais très heureux ici : j’ai notamment appris à monter à cheval et suis même devenu l’un des meilleurs cavaliers, je gagnais tous les concours ! »

Bain de foule pour Stéphane Bern

Ce moment de nostalgie, ils sont une bonne quarantain­e à le partager en foulant à nouveau les dalles de cette abbaye-école. Leur école, fermée en 1992. Des anciens élèves, membres de l’Associatio­n sorézienne présidée par Patrick Chabin, également invités à cet « échange culturel », à rencontrer Stéphane Bern.

Au cours de cette matinée, « Monsieur patrimoine » ne cesse de se prêter au jeu des autographe­s et selfies, accordant quelques mots à des adeptes de ses émissions. Même les élus locaux tentent une discrète approche afin de défendre leurs monuments historique­s. C’est le cas des maires de Vaudreuill­e et de Revel, Jean Lagoutte et Laurent Hourquet, dont la chapelle et le beffroi sont déjà inscrits au Loto du patrimoine.

Une étape à Revel, mais aussi au Faget

La halle de Revel et son beffroi, justement, Stéphane Bern les a découverts la veille pour la première fois. Tout comme le Moulin du Faget, à une vingtaine de kilomètres de là, dont la restaurati­on a débuté en septembre. « Vous êtes sur la route, vous voyez Revel, vous savez que vous allez donné des millions pour préserver ce monument, la moindre des choses c’est de le visiter, de s’investir personnell­ement et donc d’y aller, justifie-t-il. Cette place est incroyable, ces façades, ces maisons, cette halle, ce beffroi… C’est un ensemble architectu­ral qu’on a envie de protéger et de préserver pour le bien-être des habitants. Ce n’est pas juste pour faire joli, c’est pour qu’ils en soient fiers. »

Visite en petit comité du Musée Dom Robert

Mais c’est plus longuement dans la cité médiévale voisine, où il était attendu, que Stéphane Bern s’est arrêté. Là aussi, l’animateur radio découvre pour la première fois les lieux. « Bien sûr, j’en ai beaucoup entendu parler, cette abbaye-école étant très célèbre, mais je ne l’avais jamais visitée », confie-t-il.

Alors, forcément, un tour du propriétai­re s’est imposé. L’occasion de quitter la cohue pour un temps un peu hors du temps dans les dédales du Musée Dom Robert et de la tapisserie du XXe siècle. « C’est fou ! Cet ensemble architectu­ral est incroyable ! Je suis très impression­né de la manière dont ce bâtiment historique a été restauré (après sa fermeture en 1992 l’édifice a été délaissé et occupé par des squatteurs ; il a ainsi fallu procéder à sa mise hors d’eau et hors d’air avant tout autre travaux, comme l’a signalé Claudie Bonnet, présidente du syndicat mixte, NDLR), de la façon dont on lui a redonné vie et dont on lui a assigné une nouvelle vocation, tout en restant dans la transmissi­on », applaudit-il.

Sorèze, une ville « absolument magique »

Il faut dire que l’Abbaye-école occupe, avec ses six hectares de parc, une place majeure au sein de la cité : « Elle représente les deux tiers du bourg ! », rappelle la maire, Marie-Lise Housseau. Un centre ancien qui a, semblet-il, conquis le coeur de Stéphane Bern. « Je ne sais pas pourquoi on ne l’a pas encore traité dans Le Village préféré des Français, lâchet-il. En tous cas, Sorèze va devenir l’un de mes villages préférés, car je trouve cette ville absolument magique. Le centre médiéval, les maisons, les rues, cette abbayeécol­e… Rendez-vous est pris, il faut candidater, Mme la maire, comme cela, je reviendrai peutêtre l’année prochaine. »

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