Inondations fréquentes dans ce quartier : la mairie se heurte au désaccord des riverains
À Revel, le quartier de la boucle Pierre-Campmas subit de façon récurrente des épisodes de ruissellement d’eaux de pluie. Deux scénarios sont proposés pour éviter les inondations.
De l’eau de pluie qui ruisselle jusqu’à provoquer des inondations. C’est ce que subissent de façon « récurrente » les habitants de la boucle Pierre-Campmas, dans la commune de Revel. Ceux, du moins, dont la propriété se trouve « en fond de talweg », sur le secteur à forte pente de ce quartier voisin du lac de Saint-Ferréol, situé en bas du chemin de Calès, tout près de la digue du bassin d’alimentation du canal du Midi. « C’est un sujet très très délicat, commente Michel Ferré, adjoint au maire chargé de l’urbanisme. D’abord parce que nous sommes sur des propriétés privées, mais aussi parce que nous avons des écoulements, dus au bassin versant, difficiles à évacuer en bas, à la réception, étant donnée la présence de nombreuses constructions dans ce secteur. Des constructions qui remontent aux années 50 ou 60. »
Objectif : limiter les inondations
Que faire, alors, pour lutter contre ces inondations, conséquences directes des épisodes de ruissellement des eaux de pluie ? « Plusieurs solutions techniques ont été envisagées, comme la création d’un bassin de rétention en amont ou sous chaussée », explique l’élu en conseil municipal, jeudi 4 avril. Des propositions vite abandonnées, car jugées « insatisfaisantes » pour les riverains. « La commune a finalement décidé de missionner un cabinet pour effectuer des phases de diagnostic et de recherche de solutions », poursuit-il. Mais déjà, la collectivité
sait que les caractéristiques de la boucle Campmas « ne permettront pas de supprimer totalement les inondations constatées dans la partie urbanisée », seulement de les limiter.
Deux solutions qui ne font pas consensus
L’option la plus appropriée, selon le cabinet mandaté ? La mise en place d’un système d’interception et de guidage du ruissellement. Avec deux possibilités :
• soit la création d’un aménagement périphérique de type merlon (ouvrage consistant en une levée de terre ou d’enrochement)
sur quatre parcelles privées, qui permettrait d’intercepter les écoulements et de les diriger d’un côté vers un fossé, et de l’autre vers le réseau pluvial public ;
• soit la construction d’un mur mitoyen sur l’ensemble des habitations, accompagné d’un talutage et du maintien au maximum de la végétation actuelle qui dirigerait les eaux vers le même réseau pluvial public.
En complément, les propriétaires dont les habitations, enterrées par rapport au terrain naturel, sont sujettes à des suintements devront procéder soit à la pose d’un drain périphérique à
l’extérieur de leur maison, soit à la création de rigoles à l’intérieur des ces dernières. « Malheureusement les propriétaires ne sont pas d’accord sur les solutions à mettre en oeuvre et, de fait, ne facilitent pas la résolution des problèmes », regrette le maire de Revel, Laurent Hourquet. Avant d’ajouter : « Ce qui ne nous empêchera tout de même pas d’avancer sur le sujet. »
Des travaux à effectuer sur le pluvial
Car dans tous les cas, « la réhabilitation du réseau pluvial public ouvert ou busé le long de la chaussée est à effectuer par
la commune », informe Michel Ferré. Coût de l’opération : 440000 € HT, soit 528000 € toutes charges comprises.
Une demande de subvention de l’ordre de 100000 € a également été adressée au Syndicat mixte du bassin de l’Agout (SMBA) – le quartier de la boucle Campmas relevant du bassin du Sor – pour la création d’un merlon ou d’un mur.
Notons qu’avant tous travaux, la Ville prévoit de réaliser, entre autres, une « topographie de détail » et d’examiner les enjeux de faune, de flore et d’habitat.