Un congé menstruel pour les agents de la Ville souffrant d’endométriose ou de règles douloureuses
La commune de Revel a décidé d’octroyer à ses salariées des autorisations spéciales d’absence (ASA) si celles-ci justifient souffrir d’endométriose ou de règles incapacitantes.
Elle n’est peut-être pas la première collectivité du Lauragais – et encore moins de l’Hexagone – à prendre cette délibération. Il n’en reste pas moins que le vote de ce jeudi 4 avril reste un moment fort pour la commune de Revel. Surtout au vu du contexte actuel : ce même jour, la proposition de loi d’un arrêt menstruel en France aurait dû être présentée à l’Assemblée nationale. Ce ne sera finalement pas le cas, « le temps ayant manqué » d’après son rapporteur Sébastien Peytavie.
Il n’empêche qu’au coeur de la bastide revéloise, le sujet a bel et bien été abordé. « À Revel, nous allons donner la possibilité d’un congé menstruel pour les agents justifiant d’endométriose ou de règles douloureuses », s’est félicitée la première adjointe au maire, Marielle Garonzi.
Deux jours d’absence autorisés
La proposition aurait presque pu passer inaperçue dans la liste des Autorisations spéciales
d’absences (ASA) fixées par la commune de Revel. Mais l’élue a bien veillé à ce qu’elle soit, au contraire, mise en avant.
« Comme vous pourrez le constater, il a été ajouté deux points importants liés à la féminité », a-t-elle fait remarquer à ses collègues au moment de leur présenter la délibération fixant la nature et la durée des ASA.
Le premier : l’instauration d’un congé menstruel de deux jours par mois destiné aux salariées justifiant d’endométriose ou de règles douloureuses – ou « incapacitantes », selon le terme consacré. Le second point est quant à lui dédié à une absence, « le temps de l’examen », lors d’un suivi obstétrique par une sage-femme.
La délibération – qui visait à fixer l’ensemble des ASA, et pas seulement ce point précis – a été adoptée à l’unanimité. La mesure est d’ores et déjà applicable, renseigne-t-on du côté de la direction générale des services.
Une « victoire symbolique »
Une « victoire symbolique » pour Marielle Garonzi. « Cela me fait plaisir que Revel fasse parti de ces rares communes qui prennent en compte ce sujet : en France, c’est un peu plus d’une femme sur dix qui est atteinte d’endométriose, rappelle l’adjointe au maire et conseillère régionale. Malheureusement, beaucoup trop de personnes ne se rendent pas compte de ce que cela implique. »