Dans quels quartiers ont eu lieu les opérations de démoustication à Toulouse ?
Les interventions pour lutter contre les moustiques tigres ont augmenté à Toulouse et les larves ont déjà fait leur retour. Voici les lieux de prédilection de ces insectes redoutés
ÀToulouse, « on a mené 50 enquêtes entomologiques à la demande de l’Agence régionale de Santé (ARS), l’année dernière. On recherchait s’il y avait des moustiques tigres à l’endroit où une personne infectée par la Dengue, le chikungunya, est passée », annonce Renaud Chevalier, responsable technique à Actopictus, entreprise spécialisée dans la lutte et la surveillance contre le moustique tigre.
Dans quels quartiers ?
Ces enquêtes ont été réalisées « un peu partout, mais surtout dans le quartier des Amidonniers, au Capitole, à la Roseraie et aux Minimes », selon le spécialiste. À la suite des enquêtes, 42 opérations de démoustication ont eu lieu l’an passé. « La nuit, on vaporise un produit dans la rue, devant chez les gens qui ont des moustiques. Avec leur autorisation, on va aussi dans leurs jardins pour mettre du produit », détaille Renaud Chevalier. La période d’activité d’Actopictus s’étend du 1«« mai au 30 novembre 2024. Pour autant, « le premier moustique aperçu par un de nos membres, c’était le 30 mars, à Montpellier. Nous, dans notre zone, on a commencé à voir des larves. »
Le problème est que « ces larves se développent plus tôt à cause des températures plus douces et ça va amener à avoir plus de moustiques durant l’été. » Des larves, Renaud Chevalier en a repéré « chez des particuliers, dans les collecteurs d’eaux pluviales, dans les cimetières. C’est leur spot numéro un. » Un spot bien connu par la municipalité. La mairie est en train d’équiper à nouveau les cimetières de Toulouse, notamment celui de Pierre Cabade, avec des pièges pondoirs.
« Il y en a aussi à la guinguette Les Jardins de Candie, près de Porter-sur-Garonne, par exemple. Ou encore, aux abords des écoles. Partout, où il y a de la petite enfance, on rééquipe de pièges à moustiques », assure Françoise Ampoulange, conseillère municipale déléguée en charge d’Animal dans la ville.
« Ils aiment bien les zones ombragées, végétalisées. Si besoin, on en met au jardin des plantes, mais les jardiniers
des parcs de Toulouse savent ce qu’il faut faire. Ils tondent régulièrement. Ils font attention aux végétaux », reprend la conseillère municipale. D’après elle, on retrouve aussi
des moustiques à l’intérieur des propriétés privées, là où il y a des mares, des bassins. « C’est pour ça que les moustiques sont l’affaire de tous. »