Fermeture de classe : les parents d’élèves veulent « faire du bruit » et prévoient plusieurs actions
Des parents d’élèves de l’école de SaintLéon étaient mobilisés ce lundi 22 avril. Ils espèrent faire entendre leur colère et éviter la fermeture de classe à la rentrée prochaine.
Ils sont plusieurs dizaines de parents d’élèves, leurs enfants dans les bras, leur tenant la main ou à courir autour d’eux, devant les grilles de l’école de Saint-Léon, ce lundi 22 avril au matin. Il est 9 h passées, la cloche a sonné, mais tout ce beau monde est encore là, à attendre que le portail s’ouvre. « Ce que l’on veut, c’est faire du bruit, se faire entendre ! », lance Sabrina Py, l’une des mamans mobilisées contre la fermeture prévisionnelle d’une des classes de l’établissement, à la rentrée de septembre. « L’idée, ce matin, c’est d’empêcher le personnel et les enfants de rentrer dans l’école, d’empêcher les employés de la communauté de communes qui gèrent l’Alaé de sortir. Il faut que tout cela remonte à Terres du Lauragais et surtout au Rectorat », éclairet-elle.
D’autres manifestations prévues
Pour accéder à l’école, ce lundi matin, les familles doivent se prêter à un petit exercice : traverser un parcours tout en zigzag, délimité par de la rubalise mise en place la veille. À cela s’ajoutent des pancartes et banderoles : « Non à la fermeture ! », « Nos enfants ne sont pas des sardines »… Et bien sûr, le blocage à l’entrée de l’école, durant près d’une heure. Une
Pour accéder au portail d’entrée de l’école, les parents ont dû suivre un parcours tout en zigzag tracé avec de la rubalise.
action coup de poing qui pourrait bien être reconduite ces prochains jours. Déjà, les parents d’élèves prévoient de refaire du bruit à la sortie de classe, mercredi. « On viendra taper sur les casseroles. Et on continuera tant qu’on n’aura pas obtenu de rendez-vous avec le Rectorat », insistent-ils. Un rendez-vous qu’ils ont finalement obtenu
et fixé au mardi 30 avril.
Préserver les bonnes conditions de travail
Car les manifestants espèrent bien obtenir gain de cause. « Oui, c’est Saint-Léon, oui, c’est petit. Mais nos enfants valent autant que les autres, que ceux de Paris, explose la maman. Aujourd’hui, il nous manque seulement quatre élèves pour que la classe soit maintenue. Si elle ne l’est pas, on pourrait se retrouver avec une classe de maternelle à 29, c’est beaucoup et loin d’être idéal pour l’apprentissage. » Surtout, les familles saint-léonnaises craignent pour la qualité éducative et le bienêtre de leurs enfants. « Dans notre école, nous comptons un nombre important d’enfants ayant besoin d’AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap, NDLR). Des enfants qui sont notifiés par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées, NDLR) et d’autres en cours de notifications. Si cette classe est supprimée, le nombre d’AESH va diminuer et les enfants notifiés seront plus nombreux dans les classes. L’adulte présent pour eux ne pourra pas se dédoubler… »
La mairie cherche aussi des solutions
Un combat de longue haleine dans lequel la mairie de Saint-Léon s’est aussi engagée. « Nous avons chercher des solutions pour monter les effectifs, avons fait valoir l’évolution de la population avec notre plan local d’urbanisme, résume Françoise Cases, la maire du village. Des maisons vont se construire, de nouvelles familles vont arriver, mais pas forcément à la rentrée de septembre. » Une situation d’autant plus agaçante pour la municipalité qui investit pour cette école. « Nous engageons du personnel, des moyens humains et matériels. Mais on n’a aucune garantie derrière », regrette l’élue.