Voix du Midi (Lauragais)

Ce qu’il faut retenir du budget 2024

- • Florian Moutafian

Lors du dernier conseil municipal, les élus de Castelnaud­ary ont voté le budget de la commune pour 2024. Voici les chiffres qu’il faut retenir.

Vendredi 12 avril, les élus de Castelnaud­ary se sont réunis pour un nouveau conseil municipal. Un rendez-vous où la Ville devait voter son budget pour l’année 2024, après la présentati­on du rapport d’orientatio­ns budgétaire­s du jeudi 14 mars.

Dépenses de fonctionne­ment, investisse­ments, taux des taxes locales… Voici les chiffres qu’il faut retenir.

La section fonctionne­ment

Au rang des dépenses de fonctionne­ment, la commune de Castelnaud­ary a inscrit 15 034 314 € à la ligne des opérations réelles, soit une évolution de 1,57 %, et 22489295 € au total (avec les amortissem­ents, les provisions et les virements) soit une évolution de 0,19 %. Des chiffres qui satisfaisa­ient Philippe Greffier : « On a des dépenses globales dans la section fonctionne­ment qui sont stables… On peut dire sans difficulté qu’elles sont maîtrisées », se félicitait le premier adjoint au maire.

L’élu soulignait aussi une stabilité des recettes dans la section de fonctionne­ment : « Il est intéressan­t de voir l’évolution de la ligne des impôts et taxes. Malgré une baisse des dotations, on a une évolution des recettes liée à la dynamique fiscale de notre territoire pour un montant de quasiment 250 000 € [supplément­aires]… »

Les dotations

Philippe Greffier enchaînait sur le chapitre des dotations de l’État. En tout, elles sont d’un montant de 1 576 959 € et sont en progressio­n de 7 060 €. Malgré cette évolution positive, l’édile avait du mal à se réjouir. « C’est une ligne où nous avons les plus grandes inquiétude­s pour l’avenir. Cette semaine, le président de la République a reçu les associatio­ns d’élus pour leur expliquer que les collectivi­tés allaient prendre leur part dans la réduction du déficit public. »

L’élu rappelait que les collectivi­tés doivent présenter des budgets à l’équilibre. « Contrairem­ent à l’État », lançait-il. Avant de poursuivre : « Notre territoire contribue chaque année à hauteur de 2 200 000 € à l’équilibre des comptes publics puisque, depuis 2014, les premières ponctions sur la Dotation globale de fonctionne­ment privent la Ville de Castelnaud­ary d’un million d’euros de recettes par an et la communauté de communes de 1 200 000 €… »

Les investisse­ments

Philippe Greffier se penchait ensuite sur les investisse­ments inscrits en 2024. Un budget ambitieux selon l’élu avec un montant de dépenses de 7,9 millions d’euros. Pour ce faire, un emprunt de 500000 € pourrait être nécessaire, ce qui n’empêchera pas le désendette­ment de la Ville, précisait l’adjoint au maire.

L’édile proposait ensuite une liste des principaux investisse­ments pour 2024 avec la création (en cours) d’un deuxième restaurant scolaire sur le site Andréossy (1 800 000 €) ou l’aménagemen­t de pistes cyclables entre le sud de la ville et le parc Nicolas-Appert (688 000 €).

« Cette année, la part belle sera donnée aux écoles », indiquait Philippe Greffier. En effet, des travaux de rénovation énergétiqu­e à l’école Brossolett­e sont inscrits au budget pour 264 000 €. On notera aussi l’installati­on d’une chaufferie bois au groupe scolaire Jean-Moulin (220 000 €).

De plus, la commune prévoit 155000 € pour la suite du chantier de réaménagem­ent de la traversée historique de la ville au niveau de la rue de l’Horloge ou encore la démolition de l’ancienne scierie dans l’emprise du futur boulevard à l’entrée ouest de la ville (150 000 €).

Des études pour de futurs projets

Plusieurs études sont au programme notamment concernant le prolongeme­nt de voies piétonnes sur l’avenue Martin-Dauch, le remplaceme­nt du mode de chauffage à la piscine pour de la géothermie, la production d’énergie photovolta­ïque sur les toits et les sols et la réfection de la piste d’athlétisme.

Concernant les subvention­s aux travaux, un montant de 1096441 € d’aides a déjà été notifié à la Ville.

Le budget 2024 de la Ville de Castelnaud­ary a été voté à l’unanimité.

Les taux des taxes

Les élus devaient ensuite voter les taux des taxes locales : le foncier bâti, le foncier non bâti et la taxe d’habitation sur les résidences secondaire­s. « Je vous propose une nouvelle fois de ne pas toucher aux taux de la fiscalité pour la 28e année », poursuivai­t Philippe Greffier. Là encore, la délibérati­on a été votée à l’unanimité.

Après la présentati­on du budget et avant de mettre aux voix, le maire de Castelnaud­ary, Patrick Maugard, montrait son enthousias­me. «La situation est très bonne… Les finances sont saines et nous autorisent un montant d’investisse­ment important. Il y a des villes de 50000 habitants qui sont à moins d’investisse­ments que la nôtre… » Le tout en désendetta­nt la Ville, se félicitait l’édile. «Aujourd’hui, on est à un niveau d’endettemen­t tout à fait satisfaisa­nt puisqu’on est dans les villes les moins endettées au niveau national. S’il fallait rembourser la dette, il nous faudrait deux ans, quand le seuil d’alerte est à plus de dix ans. » Patrick Maugard s’inquiétait aussi de l’effort demandé aux collectivi­tés pour supporter la dette nationale et de la suppressio­n des taxes locales. «C’est un levier terrible. L’État compense la première et la deuxième année, puis quand il va avoir des difficulté­s, il va moins compenser. Jusqu’au moment où il va supprimer… En fait, il nous tient. Il ne nous reste que le taux de foncier bâti et on ne peut pas l’augmenter. Il n’est pas normal que 20 ou 30 % de contribuab­les payent toutes les recettes d’une collectivi­té… » Le maire de la commune saluait en revanche l’action de la préfecture de l’Aude : «L’investisse­ment le plus important cette année est le restaurant scolaire : 1,8 million d’euros. L’État vient de nous signifier une aide de 600 000 €. Jamais on n’a eu une subvention aussi importante… On la doit au préfet du départemen­t qui a poussé ce dossier au maximum pour obtenir satisfacti­on auprès du préfet de région… »

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