La mairie envisage une opération d’amélioration de l’habitat
Les résultats de l’étude pour la potentielle implémentation d’une Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain à Auterive ont été exposés aux élus.
Lors du conseil municipal d’Auterive du mercredi 10 avril 2024, les conclusions de l’étude préliminaire à la mise en place éventuelle d’une Opération programmée d’amélioration de l’habitat et de renouvellement urbain (OPAH-RU) à Auterive ont été présentées. Cette session a permis de dresser un état des lieux du parc immobilier de la commune, en se concentrant spécifiquement sur les bâtiments inoccupés ou en mauvais état, ainsi que sur la problématique de leur rénovation.
Amélioration de l’habitat
Flavia Mecelis Rangel, du bureau Urbanis, a présenté les conclusions de l’étude préopérationnelle à une OPAH-RU pour Auterive.
Celle-ci initie la réflexion avec les élus sur l’établissement d’un accord pour la mise en place de cet outil à Auterive.
La volonté de la mairie est de « redynamiser le centre-ville, tant sur les aspects commerciaux, que d’habitats ou des mobilités ».
Cette étude est financée par l’État dans le cadre du dispositif «Petites villes de demain» et accompagnée par sa chargée de mission de la commune, par le service de la maison de l’habitat de la communauté de communes et le Département
de Haute-Garonne.
Afin de « calibrer un dispositif d’aides adapté aux complexités et aux problématiques du centre ancien d’Auterive », Flavia Mecelis Rangel a présenté le diagnostic effectué sur une partie du centre-ville.
L’OPAH-RU permettrait « d’accompagner la rénovation du centre-ville d’Auterive » sur plusieurs axes d’intervention : les copropriétés, le patrimoine (valorisation du bâtiment du centre ancien), la lutte contre l’habitat indigne et le renouvellement urbain (lutte contre la dégradation et la vacance).
Habitat dégradé
Pour cette étude, le bureau Urbanis s’est limité au périmètre du centre ancien, du
quartier Saint-Paul et de la Madeleine.
«Auterive a un centre-ville qui présente de la dégradation, mais le nombre de bâtiments très dégradés est limité», a observé Flavia Mecelis Rangel.
La zone présente essentiellement un bâti en voie de dégradation, avec « beaucoup de problématiques liées à la précarité énergétique et aux façades qui nécessitent des travaux », a-t-elle ajouté.
Sur le quartier Saint-Paul, ces difficultés liées à l’état du bâtiment se concentrent majoritairement sur la rue AnatoleFrance et Charles-de-Gaulle.
Au quartier de la Madeleine, ce sont les rues Jean-Jaures et Gambetta qui sont concernées.
« Nous avons remarqué que
certains secteurs, comme la rue Charles-de-Gaulle qui était autrefois un axe commerçant, ont vu aujourd’hui leurs commerces se déplacer. Qu’est-ce qu’on fait de ces rez-de-chaussée avec vitrines? Certains se sont déjà transformés en logement, mais pas toujours dans les règles de l’art, ce qui peut poser des problématiques de logement indigne», analyse Flavia Mecelis Rangel.
En s’adressant aux élus, elle souligne : « Avant d’entreprendre des travaux, il faut discuter de ce que vous souhaitez pour ce périmètre en termes de commerces et d’animation, et prendre en compte ce que les Architectes des bâtiments de France pensent qu’il serait mieux pour la vie du bâtiment. »
Logements vacants
Selon les données LOCAV traitées par le bureau Urbanis, sur ce périmètre, la part des logements vacants en 2021 à Auterive est de 15,9 % (ce chiffre comprend les logements vides le temps d’un changement de bail ou d’une vente), dont 4 % sont vacants depuis plus de deux ans.
« À l’échelle de ce périmètre, on compte 233 logements vacants, dont 69 depuis plus de deux ans », précise-t-elle.
La plupart des logements vacants sont des maisons individuelles et des T4 (et plus), et les propriétaires ont majoritairement plus de 65 ans.