Voix du Midi (Lauragais)

Une finale de rêve face à l’ogre du Leinster pour le Stade Toulousain

Le Stade Toulousain s’est défait (38-26) des Harlequins, dimanche 5 mai, au Stadium de Toulouse. Les Rouge et Noir retrouvero­nt Leinster en finale, leur bête noire.

- • Adrien Pateau

Le Stade Toulousain a vaincu les Harlequins (38-26) et rejoint le Leinster en finale de Champions Cup après un match de haute volée au Stadium de Toulouse. Les équipes se sont rendues coup pour coup en début de match, avant que Toulouse ne fasse sa magie habituelle et se déchaîne à la demi-heure de jeu. Heureuseme­nt pour le spectacle, les tombeurs de Bordeaux-Bègles se sont réveillés après les citrons pour offrir de la résistance, un match d’une belle intensité, une cascade d’essai avec, à la clé, une victoire toulousain­e. Celleci est d’autant plus belle que les adversaire­s ont très bien joué de leur côté. Récit d’une rencontre d’anthologie.

Les adversaire­s font d’abord jeu égal

Il ne fallait pas arriver en retard. Toulouse a ouvert le score d’entrée, sur une longue passe de Romain Ntamack à Mathis Lebel (5e). Le vent tourbillon­nant qui s’engouffre et souffle dans l’enceinte dévie, de peu, la transforma­tion de Blair Kinghorn. Les joueurs devront composer avec l’environnem­ent toute la rencontre. Toulouse joue bien mais la Furia toulousain­e est finalement interrompu­e par le maitre à jouer d’en face : Marcus Smith marque (14e) et transforme au pied des poteaux. Les Stadistes ne se laissent pas faire. Très vite, un ballon porté occitan enfonce la défense anglaise jusque dans l’en-but. Peato Mauvaka aplati (19e) et Blair Kinghorn transforme parfaiteme­nt. Pas le temps de s’en réjouir que les Harlequins, et Will Evans,

marquent le même essai de leur côté du terrain (24e). Heureuseme­nt, Marcus Smith ne transforme pas.

Toulouse fait le break à la pause

Les Anglais peuvent à peine se réjouir d’être revenus au score que le Stade, et Thibaud Flament qui intercepte et aplatit, répond (27e). La transforma­tion de Kinghorn échoue sur la barre. Pas le temps de s’en inquiéter. Un contre démentiel des Rouge et Noir permet à Antoine Dupont d’assommer les Quins et de faire le premier break du match (33e). Kinghorn transforme. Dans la foulée, le génial demi de mêlée récupère

un ballon de Peato Mauvaka à cinq mètres de la ligne, après un très bon grattage d’Alexandre Roumat, et s’offre le doublé (37e ). La transforma­tion de Kinghorn parachève une première période exceptionn­elle. Score à la pause : 31-12

Malgré la différence au score, les deux équipes reviennent sur le pré comme si rien n’était joué. D’ailleurs, Cadan Murley réveille les supporters en marquant en coin nonobstant le très bon retour de Kinghorn (46e). Marcus Smith transforme. Petit fait de jeu, Antoine Dupont fait voler un de ses crampons et se permet de beaux gestes défensifs en chaussette (50e). Cela ne suffit pas. Tyrone Green marque

(53e) quelques minutes plus tard. Marcus Smith transforme et relance les siens. Londres se met à imposer son rythm, même si Toulouse résiste. Les deux équipes proposent une demi-finale dantesque ! Le tournant du match survient quand Jack Walker donne un coup d’épaule à Antoine Dupont (66e). Il sort sur carton jaune et la punition toulousain­e se fait sans attendre : servi après la péntaltouc­he, Juan Cruz Malia résiste à deux plaquages et marque en coin pour libérer les siens (68e). La foule scande « on est en finale ». La sixième étoile n’a jamais été aussi proche. Elle se trouve peut-être à Londres.

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IconSport Romain Ntamack et les siens ont joué un match dantesque contre les Harlequins.

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