Pourquoi l’arrivée de Tarmo Peltokoski est un événement à Toulouse
Le jeune chef d’orchestre Tarmo Peltokoski, qui succèdera en septembre prochain à Tugan Sokhiev en tant que directeur musical de l’Orchestre du Capitole, arrive à Toulouse avec une réputation de prodige. Portrait.
vec son air juvénile, il a tout droit l’air sorti des bancs de la fac… Mais malgré son jeune âge - il a fêté ses 24 printemps le 21 avril dernier - il n’en est rien !
ATout le monde se l’arrache !
Tarmo Peltokoski, qui succède au renommé Tugan Sokhiev, va prendre progressivement les rênes de l’orchestre national du Capitole. D’abord en tant que directeur musical désigné, dès la saison 2024/2025, puis en tant que directeur musical délégué, à partir de 2025/2026. Son arrivée, programmée pour septembre, est très attendue par les musiciens et le public de l’Orchestre du Capitole, une prestigieuse maison qui n’a connu que deux directeurs musicaux en l’espace de quelque 50 ans : le formidable Michel Plasson (1968-2003) et le talentueux Tugan Sokhiev (2005-2022).
Tarmo Peltokoski est encore plus jeune que son illustre prédécesseur, qui avait pris les rênes de l’orchestre à seulement 28 ans. C’est bien simple : tout le monde s’arrache ce jeune chef d’orchestre né en Finlande et qui a fait ses classes à l’Académie Sibelius d’Helskinki... où il est entré à seulement 16 ans. Depuis, la Philharmonie de Rotterdam en a fait son chef invité tandis que l’Orchestre symphonique national de Lettonie l’a nommé à la direction musicale et artistique... « Prodige », « extraterrestre », « génie »... Les mots ne manquent pas en coulisses pour qualifier ce jeune homme né d’un père finlandais et d’une mère originaire des Philippines. Autant dire qu’il régnait une effervescence particulière, jeudi 2 mai 2024, au moment de la première prise de parole publique depuis la nomination du jeune chef d’orchestre, qui arrive avec une réputation qui le précède, et qui est promis par le gratin de la musique symphonique et classique à un brillant avenir.
« Une énorme responsabilité »
« Je suis ravi à l’idée de diriger ce fantastique orchestre. C’est une responsabilité énorme de succéder à Tugan Sohkiev et je vais essayer de faire mon mieux pour continuer de faire rayonner l’orchestre, ici et à l’étranger », a-t-il humblement esquissé face à la presse, au moment de présenter la prochaine saison du Capitole. « J’ai une vision précise de là où je souhaite emmener l’orchestre dans les années futures. Pour ma première saison en tant que directeur musical désigné, j’ai tout simplement programmé mes pièces préférées », a-t-il commenté. L’orchestre proposera notamment des pièces chères au jeune prodige, de Gustav Mahler en passant par Richard Wagner, ou encore Beethoven et Schoenberg. Pour cette première saison, Tarmo Peltokoski dirigera au total huit concerts à Toulouse, mais également tous les concerts de la tournée internationale de l’orchestre, qui passera notamment par Grenade, Berlin, Dortmund ou encore Hambourg.
« Quand l’occasion de collaborer Tarmo Peltokoski se présente, on ne réfléchit pas à deux fois, on fonce ! », résume Claire Roserot de Melin, la di
Tarmo Peltokoski sera à partir de septembre prochain le directeur musical désigné de l’Orchestre national du Capitole.
rectrice générale de l’orchestre du Capitole. Autrement dit : sa candidature a pris le dessus sur toutes les autres, dès lors que cette opportunité s’est présentée. C’est en septembre 2022, à Saint-Jean-de-Luz (PyrénéesAtlantiques), au cours du Festival Ravel, que l’Orchestre a rencontré pour la première fois Tarmo Peltokoski et que s’est esquissé un début de relation. Pendant le concert, « il y a eu un moment de sidération : on s’est
demandé qui était cet extraterrestre qui était devant nous ! », rajoute la directrice générale de l’orchestre. « Tous les grands chefs aujourd’hui sont passés par le Capitole. Et l’Orchestre a tout de suite reconnu en lui son talent extraordinaire. Il y a eu une alchimie qui s’est concrétisée par une collaboration dans la durée », ajoute Jean-Baptiste Fra, le délégué général de l’orchestre. « Ses grands marqueurs qui forment son identité à lui,
c’est la musique germanique, de Strauss à Wagner en passant par Mozart. Il y a aussi une volonté de sa part d’avoir le plus haut niveau de collaborations possibles. On travaille donc déjà très activement sur les saisons 2025/2026 et 2026/2027 pour essayer de s’attacher les services de très grands artistes qui ne sont pour certains jamais venus à Toulouse », assure-t-il. Voilà qui promet pour les années futures.