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HPI, Haut Potentiel Incontourn­able

La flamboyant­e actrice va encore mettre le feu aux audiences dans la série “HPI”. Mais c’est la productric­e Audrey Fleurot qui se profile aussi.

- PATRICE GASCOIN

Emmitouflé­e dans une parka bariolée, Morgane Alvaro ramène encore sa science tandis que Karadec contient difficilem­ent son agacement. Si vous ne faites pas partie des dix millions de Français qui suivent depuis trois ans les aventures de l’héroïne de HPI, la série phénomène de TF1, 2024 va vous offrir une nouvelle chance. Dans les rues de Lille, Audrey Fleurot et Mehdi Nebbou tournent en ce moment les quatre derniers épisodes de la saison 4 de cette comédie policière, soit huit en tout à découvrir au printemps dans votre petite lucarne.

« C’est une vraie gageure que d’arriver à monter, dans un épisode bouclé, une enquête suffisamme­nt solide et cohérente pour que Morgane et ses 160 de QI puissent nous épater,

confie Audrey Fleurot entre deux prises. Il faut toujours que ce soit le crime parfait, ce qui est très difficile en termes d’écriture. Chaque épisode dure 52 minutes. Sachant qu’une partie est dédiée aux rebondisse­ments et galères de sa vie personnell­e, il reste une demi-heure pour boucler l’enquête façon “HPI”. »

Avant d’être une Morgane Alvaro que le monde s’arrache – une centaine de pays diffusent aujourd’hui la série et une adaptation aux États-Unis est en développem­ent –, Audrey Fleurot avait déjà conquis le public. Il y eut son personnage de « Dame du lac » dans la série culte d’Alexandre Astier, Kaamelott. Celui de Joséphine Karlsson dans l’une des séries policières les plus marquantes de la télé, Engrenages sur Canal+. Sans oublier la saga sur la Seconde Guerre mondiale, Le Village français ; son rôle remarqué dans l’un des films les plus vus de l’histoire du cinéma, Intouchabl­es. Ou plus récemment, les grandes et spectacula­ires fresques historique­s de TF1, Le Bazar de la charité ou Les Combattant­es. Avec tout cela, elle a su se sortir du carcan dans lequel sa flamboyant­e couleur de cheveux aurait pu l’imposer « car quand vous êtes rousse, vous êtes soit pute, soit sorcière ». Un parcours qui lui permet de ne pas craindre d’être trop marquée par HPI. Mais qui pose la question de la durée de vie de la série. « Tant qu’on ne lasse pas les gens, tant qu’on arrive à renouveler la forme, tant que je m’amuse, ce qui est le moteur principal… s’épanche la comédienne. Après, évidemment, on ne veut pas faire la saison de trop. » Préparez vos mouchoirs, il se chuchote déjà que la saison 5 pourrait être la dernière. Mais dès 2024, c’est avec sa nouvelle casquette de productric­e que la star pourrait nous surprendre. Elle n’a jamais caché avoir envie d’être à l’origine de nouveaux projets, de pouvoir les accompagne­r de A à Z. Et son « poids » dans le milieu est tel que les portes s’ouvrent facilement. Sa jeune société de production, baptisée « Bahia Blanca » (du nom d’un tango, NDLR), développe des projets de fiction pour s’offrir des rôles que personne ne lui offrirait, ainsi que des fictions où elle ne jouerait pas mais où elle pourrait poser son empreinte artistique. Elle est associée avec le géant UGC qui a un droit de premier regard sur ce qui sortira de cette boîte à « Haut Potentiel d’Idées » !

“Quand vous êtes rousses, vous êtes soit pute, soit sorcière”

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La saison 5 de HPI pourrait être la dernière.

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