Une pour tous !
On revient ici avec un accessoire aussi élémentaire qu’important ! Et Fi’zi:k en connaît un rayon à ce sujet. Les selles de la firme italienne ont une réputation bien établie, d’où leur présence sur une multitude de nos montures. Au sein de la gamme Argo, trois modèles sont déclinés. Deux pour la route et l’endurance et un autre qui a tout notre intérêt, en l’occurrence la version Terra. Pour une pratique du gravel et du cross-country, on trouve la marque un peu restrictive dans ses préconisations car elle joue tout à fait son rôle sur d’autres types de VTT. On vous explique notre avis. Nous avons le choix de deux largeurs pour correspondre au mieux à notre morphologie. Notre Argo était en 150 mm, mais il est possible de se la procurer en 160 mm pour le même prix et seulement 7 grammes supplémentaires. Fi’zi:k a fait le choix d’utiliser une mousse moins ferme que sur les modèles de route, et cet accueil moelleux mais avec suffisamment de maintien est très appréciable. D’autant que la coque sur laquelle elle est appliquée propose une découpe qui nous sied à merveille et garde bien sa forme. Composée de fibre de carbone renforcée de nylon constituant la technologie X5, elle dose savamment entre la rigidité centrale pour soutenir notre assise et la souplesse sur les bords extérieurs. Cette déformation latérale légère et maîtrisée porte l’appellation Wingflex et permet de ne pas opposer de résistance à l’intérieur des cuisses lors du pédalage. On a apprécié la manière dont les différentes zones de l’assise ont été travaillées pour une quête indéniable de confort. La surface suffisamment large et molle à l’arrière de la selle permet une bonne répartition de l’appui des ischions, qui est souvent une zone douloureuse. Ici, nous n’avons pas relevé de points durs gênants. En plus de ces caractéristiques, la partie postérieure de la selle esquisse une légère vague, apportant un bon maintien quand on pédale dans la pente. Mais là où on se sent le mieux sur l’argo, c’est lorsqu’on s’avance. Son bec court mais large nous accueille volontiers au moment d’écraser les pédales. Toujours avec juste ce qu’il faut de souplesse, nous n’avons jamais eu affaire à un engourdissement du périnée. Le canal central évidé y contribue largement en soulageant de tout appui superflu. Tandis que les modèles route sont complètement ouverts en leur centre, les concepteurs italiens ont pensé aux conditions de pratiques auxquelles font face les vététistes en proposant un léger empiècement en plastique souple, évitant que la terre et autres projections ne viennent nous perturber. La cerise sur le gâteau aurait tout de même été de pouvoir l’enlever lors des chaudes sorties d’été par exemple. Mais dotée d’une perforation, cette partie peut donc évacuer l’eau ou la saleté pouvant s’accumuler quand nous sommes en danseuse ou jonchés sur nos appuis en descente. La forme globale de cette selle correspond donc tout à fait à une pratique offroad. Compacte, elle offre ce qu’il faut en surface d’appui sans nous gêner dans nos mouvements sur le vélo lors des prises de trajectoire, de sauts ou de sprints.