La chronique de Pauline
La chronique de Pauline Ferrand-prévot
Coucou tout le monde ! J’espère que vous allez bien ? Ce mois-ci, j’avais envie de partager une anecdote avec vous. Vous le savez peut-être, mais je suis souvent sollicitée par les médias pour faire l’objet d’interviews, d’articles… comme cette chronique. C’est une part de ma carrière qui m’a longtemps pesé, mais plus maintenant. J’apprécie ces moments, même si je ne peux pas répondre à toutes les demandes ! J’ai été récemment interviewée par un quotidien local et, dans l’article, il y avait une partie drôle, et bizarre aussi : le questionnaire proustien. Une série de questions que Proust a rendue célèbre. Marcel Proust, XIXE siècle… ça date un peu et on sent l’évolution de la société ! Tout ça pour dire que je suis parfois étonnée des axes choisis par les journalistes, mais il y a du bon à prendre dans tout, et ça m’a fait rire ! Je vous pose le résultat là. J’espère que ça vous fera passer un bon moment.
Votre principal trait de caractère ?
La franchise.
Votre qualité préférée chez un homme ?
L’humour.
Votre qualité préférée chez une femme ? La bienveillance.
Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ? La paix !
Votre principal défaut ? J’en ai tellement, je ne sais pas ! Le perfectionnisme.
Votre occupation préférée (hormis le vélo) ? Prendre soin de moi, en général.
Quel serait votre plus grand malheur ? La perte d’un proche.
Ce que vous aimeriez être ? Pleinement épanouie, tout le temps ! Le pays où vous aimeriez vivre ? Je resterais ici, en France.
Vos couleurs préférées ? Le noir.
Votre fleur préférée ? Les lys… blancs ou roses.
Votre oiseau préféré ? Ah ! ça, je n’aime pas les oiseaux !
Vos poètes préférés ? Je n’ai pas une grande culture poétique… Alors, disons que j’aime bien l’univers de La Fontaine.
Vos compositeurs et peintres préférés ? Je suis impressionnée par le réalisme, mais je n’aime pas forcément ce style.
Vos héros et héroïnes de fiction ? Je déteste la fiction !
Vos héros dans la vie réelle ? J’adore les gens passionnés par leur travail, qui s’investissent à corps perdu… c’est tellement rare !
Le fait militaire que vous admirez le plus ?… La prise de la Bastille ! Non, en fait, je crois que je m’en fiche !
Ce que vous détestez le plus ? La méchanceté.
Vos héroïnes dans l’histoire ? Je n’ai pas vraiment d’héroïne, il me semble que c’est un domaine où on peut tous être égaux, à faire des choses extraordinaires, à notre niveau.
Les personnages historiques que vous méprisez le plus ? Je ne déteste personne, en fait… c’est quoi ce questionnaire ( rires) ?! Les fautes qui vous inspirent le plus d’indulgence ? Il n’y a pas de fautes, il n’y a que des leçons. Votre état d’esprit actuel ? Plutôt bien… à la caisse de mon magasin bio ! Votre devise ? « Il y a des solutions partout ! »… Et « Rien n’est éternel ! »
Et sinon, en cette fin février, c’était la remise d’un dossard, avec la Copa Catalunya. Le plateau avait des airs de coupe du monde ! Je n’ai jamais été à mon meilleur sur les débuts de saison. C’est peut-être pour ça que j’enchaînais les disciplines ; il n’y avait jamais vraiment de reprise ! Ce qui a parfois été complexe à gérer, c’est que quand on est champion ou championne du monde, tout le monde attend qu’on soit toujours devant. C’est peut-être le fruit de l’expérience… ou de mes 29 ans, mais ça, ça ne me fait plus rêver : je cible mes courses, mes buts, ils ont de la valeur et je construis mon travail de préparation en fonction d’eux. De moi. Pas du regard des autres. À Banyoles, la place (7e) est anecdotique pour moi. Ce que j’en retiens, ce sont les sensations, et je dois avouer que je n’en ai jamais connu de si bonnes pour une reprise. Alors vivement la suite !
Aujourd’hui, être tout le temps devant ne me fait plus rêver : je cible mes courses, mes buts…”