CANYON LUX CF SLX 9
Le Canyon Lux CF SLX 9 présente de sérieux arguments quand on détaille sa fiche technique. Juste en dessous de la barre des 5 000 €, ce modèle sort du carton prêt à en découdre sur les courses et, bien qu’on ne retrouve pas de L’AXS, la transmission est assurée par le très exclusif groupe Sram XX1 Eagle, rien que ça. Côté suspensions, c’est Rockshox qui s’en charge avec des composants SID en 100 mm à l’avant comme à l’arrière. Mais l’équipement de l’allemand ne s’arrête pas là. Pouvant presque être considéré comme étant le mieux pourvu en composants, ce CF SLX 9 enfonce le clou en s’offrant le luxe d’être le plus léger du panel, tout en proposant une tige de selle télescopique avec une DT Swiss D 232. Dotée d’un fonctionnement simple et efficace, on peut seulement reprocher à cette option parfaitement cohérente pour du XC de ne pas pouvoir placer la hauteur de la selle où on le souhaite, c’est soit en haut, soit en bas, pas d’intermédiaire. En action, ce Canyon offre beaucoup de rigidité, de rendement et d’efficacité. Le cockpit avec cintre et potence intégrés renforce cette perception. Le confort n’est pas absent mais ce n’est pas la qualité prépondérante du Lux. La position exigeante et exclusive ne conviendra pas à tout le monde. Et ce concept (potence et guidon monobloc) limite malheureusement les possibilités d’ajustement. On se sent allongé sur l’avant, dans une ambiance « optimisation de l’aérodynamisme ». Avec ce véritable compétiteur, les réponses au pédalage sont sans équivoque. Le moindre watt est valorisé, il n’y a aucune déperdition. Extrêmement rigides, les roues viennent à leur tour renforcer cela. Nerveuses et avec une chouette inertie, les DT Swiss apportent un maintien latéral conséquent, que ce soit en danseuse ou dans les virages. Leur large section est d’ailleurs bien complétée par des ballons de pneus volumineux apportant de l’adhérence malgré un cramponnage réduit et donc peu de résistance à l’avancement. Demandant un certain temps d’adaptation pour le manier avec justesse dans les parties techniques, la rigueur qu’il dégage apporte en contrepartie une grande précision dans les trajectoires. Très nerveux, il est nécessaire de le dompter pour éviter qu’il ne rebondisse dans les pierriers. Une fois en main, aucune contrainte ne le fait trembler. Martelez-le de relances, lancez-vous dans des appuis, il en fera son affaire. Stable et puissant dans les descentes, on s’est surpris à se laisser couler dans des virages et s’embarquer dans la courbe sans appréhension. Il a même tendance à restituer de l’énergie un peu à la manière d’un appui en ski. En revanche, les freins Sram Level TLM, manquant de mordant, ont parfois eu du mal à suivre le rythme. L’anticipation est de mise pour éviter de sortir de la trajectoire. Cela peut paraître un détail, mais le reste de l’équipement étant si performant, la moindre faiblesse se remarque, comme c’est le cas pour ces freins, mais rien de rédhibitoire !