Duel de poids légers
Orbea OIZ M PRO 5 499 €/10,85 kg Canyon Lux CF SLX 9 4 999 €/10,75 kg
Arrivé avec quelques jours de retard, il ne nous a pas été possible de rouler l’orbea Oiz autant ni dans les mêmes conditions que les autres vélos. Nous avons donc choisi une confrontation directe sur un terrain neutre avec le Canyon Lux, vainqueur du match. Sur le papier, existe-t-il une grosse différence entre ces deux vélos ?
Le Canyon se révèle un poil mieux équipé, surtout au niveau des roues avec ses DT Swiss XRC 1501 en carbone, supérieures en termes de gamme, mais également de performance, aux DT Swiss XR-1650 Spline du Oiz en alu. Au niveau des cotes, on retrouve vraiment des données comparables avec un angle de direction à 69° pour l’orbea contre 70° sur le Canyon, un angle de tube de selle à 74,5° pour le Lux contre 75° sur l’orbea. On remarque des petites différences au niveau des dimensions, comme un tube supérieur plus long sur le Canyon et un empattement également légèrement supérieur, mais les inégalités restent assez minimes.
La prise en main…
Le Canyon demeure plus exclusif avec un ensemble vraiment rigide et un poste de pilotage particulier que l’on ne peut pas forcément métamorphoser avec son guidon et sa potence monobloc. L’orbea, bien moins raide, se veut plus accueillant. Cela reste un pur modèle de XC rigoureux qui privilégie le rendement au pédalage mais, à son guidon, on ressent dès les premiers tours de roue un peu plus de moelleux. On retrouve un système de verrouillage des suspensions 3 positions, comme sur le Scott Spark. Les suspensions sont verrouillées par défaut, et il faut appuyer sur la manette une fois pour passer au mode intermédiaire, et deux fois pour disposer de tout le débattement. Les deux postes de pilotage offrent une position assez sur l’avant, typique d’un XC de race.
Et au pédalage, ça donne quoi ?
On est vraiment sur deux purs XC dans la même fourchette de poids (10,85 kg pour le Oiz et 10,75 pour le Lux) qui offrent des réactions comparables au coup de pédale. Le Canyon hyper rigide reste un poil plus nerveux et donne l’impression d’un vélo plus léger en piste. C’est un vrai régal de réaliser des accélérations à son guidon. L’orbea offre une inertie un peu supérieure, qui le rend un poil moins réactif. En revanche, il s’apprécie lors des longues sections de pédalage. Et si la paire de roues de gamme inférieure sur l’orbea ne le pénalise finalement que légèrement en termes de rendement, on apprécie ces éléments en alu pour leur confort.
Et lorsqu’il s’agit de descendre…
Les pneus en 2,35 du Lux et sa tige de selle télescopique lui donnent un avantage évident. Et là où, dans les sections les plus techniques et engagées, on passe sur la défensive avec l’oiz, avec le Lux et la selle en bas, le plaisir de pilotage et l’efficacité sont bien là. Le système de freinage Shimano du Oiz, pourtant plus véloce que le Sram du Canyon, ne suffit pas à donner l’avantage à l’orbea sur les terrains accidentés.
Pour conclure…
On est sur deux vélos au niveau de performance comparable mais, avec un équipement supérieur et des aptitudes au-dessus dans les sections descendantes, le Canyon, avec un tarif inférieur de 500 € à l’orbea, garde l’avantage.