VTT Magazine

Jeu de paume

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Ergon n’a pas choisi son nom par hasard : la marque allemande s’est fait une spécialité des produits ergonomiqu­es et confortabl­es, à l’image de ses grips ou de ses selles. C’est avec cette même approche qu’ont été pensés ces nouveaux gants Mountain HE2 Evo, bien plus techniques qu’il n’y paraît. Certes, la présentati­on n’a rien de folichonne avec ce coloris noir intégral, mais chez Ergon, la réflexion est avant tout celle d’ingénieurs et pratiquant­s plus que de designers. Développé pour une pratique enduro, le champ d’action de ces HE2 Evo concerne tous les vététistes ou presque. La première impression est celle d’une réelle finesse, comme si l’on enfilait une seconde peau avec un toucher intérieur façon velours. En effet, les matériaux qui composent ces gants permettent d’épouser parfaiteme­nt la forme de la main. Les coutures de la paume sont particuliè­rement fines et plates et ne procurent aucune gêne, douleur ou engourdiss­ement sur les zones d’appui. L’extrémité des doigts est également soignée avec une absence de couture pour toujours plus de confort. Au guidon, c’est cette sensation de liberté de mouvement, ce contact à la fois très doux et précis sur les commandes qu’on apprécie. Le pouce et l’index disposent de mini-patins siliconés antiglisse­s pour une bonne accroche sur les leviers de frein, shifter ou commande de tige de selle. Le majeur aurait pu aussi en être doté pour ceux qui freinent à deux doigts. Ergon a également pensé à installer une petite bande antisudati­on sur l’extérieur du pouce, pratique pour éponger la sueur sur le front, mais aussi pour nettoyer ses lunettes ou son masque en roulant ! Côté protection, un renfort moussé de quelques millimètre­s est positionné sur le dessus de la main, préservant les métacarpes et se prolongean­t sur les première et deuxième phalanges. Bien sûr, ça n’évitera pas les blessures sur une chute violente sur un terrain pierreux ou le contact brutal avec un arbre, mais c’est au moins une première barrière antichoc. Des épines ont toutefois réussi à nous chatouille­r les doigts en transperça­nt la mousse. La finesse du matériau sur la paume est un gage de confort et de précision, mais là aussi, en cas de chute où l’on atterrit mains en avant, la protection reste sommaire. On a testé (!), ça pique un peu, mais les gants ne se sont pas déchirés. À noter la faible étanchéité, même en cas de petite pluie, mais ce qui nous a davantage gênés est la fonction tactile des pouces et index promise par Ergon et qui ne s’avère pas très réactive sur notre smartphone ou GPS, fonctionna­nt une fois sur dix… ce qui devient vite agaçant dans ce monde ultra-connecté.

Bertrand Thiébault

 ??  ?? Les coutures plates sont quasiment invisibles sur les zones d’appui de la paume et ne provoquent aucune gêne ni engourdiss­ement. Sur le dessus, métacarpes et phalanges sont protégés par un insert souple en mousse. Les pouces et index disposent de patins siliconés antiglisse­s pour un parfait contact des commandes, mais les bouts des doigts ne sont hélas pas suffisamme­nt réactifs sur les écrans tactiles.
Les coutures plates sont quasiment invisibles sur les zones d’appui de la paume et ne provoquent aucune gêne ni engourdiss­ement. Sur le dessus, métacarpes et phalanges sont protégés par un insert souple en mousse. Les pouces et index disposent de patins siliconés antiglisse­s pour un parfait contact des commandes, mais les bouts des doigts ne sont hélas pas suffisamme­nt réactifs sur les écrans tactiles.

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