VTT Magazine

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La Covid

Ça constitue une véritable opportunit­é pour le vélo. On est rentré dans le deuxième âge d’or du vélo. L’activité électrique contribue principale­ment à ce développem­ent, mais ce qui est bon pour l’électrique va forcément favoriser aussi le vélo musculaire. Ça va sans doute offrir de belles opportunit­és à la jeune génération d’athlètes qui arrive. J’espère qu’il y aura de plus en plus de pros en VTT et que l’on ne se fera pas piquer de talents par la route.

La saison qui s’annonce encore atypique

On s’est entraîné à ça en 2020. On sera au point en 2021. Ça ne me fait pas peur. Depuis un an, on est habitué à s’adapter en permanence. Au départ, je voyais ça comme un casse-tête. Aujourd’hui, je ne me pose plus de questions. La seule incertitud­e reste le nombre de courses de préparatio­n que l’on va avoir. S’il n’y en a pas, j’ai mon plan pour m’entraîner à la maison.

Les autres français en XC

Alors que tout est fait pour que l’on se bouffe entre nous, il y a toujours beaucoup du respect et de la bonne entente malgré les enjeux. Quand je retrouve mes coéquipier­s sur un stage, j’ai l’impression de me retrouver à l’époque de L’ASPTT à Mulhouse il y a quinze ans, quand on montait dans la camionnett­e pour faire du vélo et s’éclater. On sait que ceux qui iront aux Jeux penseront aux copains qui sont restés à la maison. Ça montre la qualité humaine de mes coéquipier­s et, quand je compare à d’autres discipline­s, c’est finalement assez exceptionn­el. Il faut vraiment savourer cette capacité que l’on a à travailler et à rigoler ensemble. Ce n’est pas commun et j’espère que le public le ressent comme ça.

Le VTTAE

C’est une énorme opportunit­é de grandir pour le milieu du cycle, et ça a permis de sauver pas mal de boutiques. Par chez moi, le relief fait que les sorties peuvent être assez dures, et je vois désormais sur des vélos des gens que je ne voyais pas avant. C’est vraiment une chance pour notre milieu. Un gars sur VTTAE reste un vététiste. En revanche, je trouve que le format des courses actuel n’est pas le bon. Il faut encore que tout ça mûrisse un peu. Je verrais bien l’enduro devenir électrique.

sur de très belles marques. Des enseignes qui ne se plantent pas quand elles conçoivent un vélo.

Et concrèteme­nt, sur des parcours où tu as des références, ça va plus vite au moins vite ? Mon physique qui n’est pas pour le moment à 100 % et les conditions climatique­s ne m’ont pas encore permis de faire ces tests précisémen­t. J’ai la sensation que ça va vite, et surtout bien plus vite que ce que je pensais. Dans la tête des gens, le Santa n’est pas la pure machine de cross. Pourtant, quand je suis monté dessus, j’ai tout de suite senti que ce vélo pouvait gagner. Le Santa est parfaiteme­nt adapté aux circuits de coupe du monde où il y a moins de virages qu’avant. On est souvent sur des bouts droits défoncés. Et là-dedans, le Santa fait des merveilles.

Est-ce que tu as dû faire des concession­s économique­s par rapport à ce que tu avais chez Cannondale ? De ce côté-là, je m’y retrouve à peu près et l’on est proche de ce que j’avais auparavant. Je suis content d’avoir retrouvé quelque chose à la hauteur de ce que j’espérais.

Comment analyses-tu tes dernières saisons ? En 2016, 2017 et 2018, j’ai été hyper régulier en terminant trois fois troisième du général des coupes du monde. 2019 a été plus difficile. J’ai eu des petits

Toutes les conditions seront réunies pour performer sur les premières coupes du monde.”

soucis de carences, avec divers marqueurs inflammato­ires assez élevés. Dans ces situations, on ne peut pas envisager de performanc­e. C’est arrivé durant l’été, au plus mauvais moment. 2020 a été particuliè­re au vu de la situation sanitaire. J’ai également été un peu embêté physiqueme­nt avec des crises de bronchocon­strictions à l’effort à nouveau durant l’été, surtout quand l’air est très sec en altitude. Ça m’a coûté le championna­t de France. En revanche, j’ai été dans le match lors des deux coupes du monde et aux championna­ts du monde, mais j’ai un peu lâché sur les championna­ts d’europe. Se concentrer sur les courses et discuter en même temps de mon avenir a fini par me ronger de l’intérieur. Si je n’avais pas eu cette situation à gérer, j’aurais été bien plus performant sur les courses.

Les prochains J.O. représente­nt un dossier complexe. Les enjeux sont importants pour toi puisque c’est sans doute la dernière olympiade où tu peux espérer un gros résultat. Mais il y a malheureus­ement beaucoup de prétendant­s en France et peu de place… C’est en effet bien dommage que l’on n’emmène que deux athlètes Français à Tokyo alors qu’on est cinq à avoir déjà montré de belles choses en coupe du monde. Pour le public français, c’est génial. On n’a jamais eu une telle densité de bons pilotes en France. À gérer, c’est assez compliqué. Je l’ai déjà vécu en 2012 et en 2016, j’ai donc l’expérience pour moi et, finalement, je suis assez serein. Je ne me mets pas plus de pression que ça. Je sais ce que j’ai à faire

et comment faire pour y aller. Et je me fais confiance. Je sais que si je suis en forme et que mon corps est à 100 %, je serai aux Jeux. Et je reste le seul athlète français dans le top 3 des coupes du monde en 2019 et 2020. Et de toute façon, tant que ça se joue à la pédale, il n’y a pas de souci. Si les autres sont meilleurs que moi, je me remettrai en question.

Comme tu l’as dit récemment, tu as l’impression de ne jamais avoir été dans le bon timing pour les années olympiques… C’est un fait, et j’ai en effet un peu l’impression d’avoir toujours été à contretemp­s. Quand j’étais jeune et que je faisais troisième d’une coupe du monde, tout le monde s’en foutait puisqu’il y avait Julien qui gagnait. À 24 ans, j’étais dans son ombre. Plus tard, dans le processus de sélection pour Rio, j’avais 30 ans et on ne parlait alors que de la jeune génération. On me considérai­t déjà comme un ancien. Je pense que si l’on avait un peu plus misé sur moi dès le début, la fédé ne serait peut-être pas revenue sans médaille de Rio où j’ai terminé quatrième. Ça tire évidemment vers le haut d’avoir tous ces jeunes qui poussent. Ça m’oblige à me surpasser régulièrem­ent pour être dans le coup et prouver que j’ai toujours ma place. Mais c’est vrai que quand j’étais jeune, j’aurais aimé sentir plus d’excitation pour mes performanc­es. En tout cas, au moins à l’égal de ce qu’ils montrent pour la nouvelle génération actuelleme­nt.

Elle a finalement un goût un peu amer cette quatrième place aux Jeux de Rio, non ? Cette quatrième place aux Jeux est importante aux yeux du grand public, mais je n’étais pas venu à Rio pour ça, mais pour décrocher une médaille. En termes de satisfacti­on personnell­e, je suis plus fier de ma régularité. Ça fait dix ans que je monte sur les podiums de coupe du monde. Et quand je regarde dans le palmarès de notre sport, les seuls qui ont été capables de faire ça sur une période aussi longue sont Schurter et Absalon.

Tes quatre prochaines années et ta fin de carrière idéale, ça serait quoi ? L’objectif à court terme est de retrouver la régularité qui me permette de monter toute l’année sur les podiums en coupe du monde. Il faut aussi vraiment que j’arrive à accrocher une victoire sur une grosse course. Une coupe du monde, un championna­t du monde… Peu importe. Ce n’est pas possible que je m’arrête avec vingt-cinq ou trente podiums en coupes du monde sans une victoire. Je suis sûr que je vais y arriver. Je veux également essayer de gagner la Cape Epic. Et pour ce qui est de la sortie idéale, ça serait de réussir à accrocher une sélection en équipe de France à 38 ans, lors des J.O. de Paris en 2024. Finir sur une année olympique et des Jeux en France serait énorme. Mon entraîneur pense que j’en suis capable et moi aussi.

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Sur une pumptrack ou un circuit de BMX, Maxime n’oublie pas de travailler son style aérien.
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Aucune informatio­n n’a filtré pour le moment, mais ce Santa Cruz Blur CC qui date un peu devrait être renouvelé assez rapidement. En attendant, en plus de cette déco particuliè­rement réussie, la bête de course de Maxime Marotte est particuliè­rement bien équipée. On retrouve des roues Reserve de 25 mm, une potence, un cintre et un porte-bidon FSA KFX. Le pédalier, également de chez FSA, est un Powerbox KFX pourvu de manivelles de 170 mm. La transmissi­on est en Sram AXS. Les freins, également de chez Sram, sont des Level ultimate avec des disques FSA. Le team est sous contrat avec Vittoria, et Maxime utilise souvent le Mezcal. La selle est une Prologo (Scratch), tout comme les grips. La fourche Fox 32 et l’amortisseu­r ont été préparés par Andreani. On remarque enfin des pédales Look Xtrack en titane.
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La neige encore présente n’empêche pas Maxime de s’envoyer des longues sorties en endurance et en altitude.

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