VTT Magazine

Loana Lecomte

Loana Lecomte, championne du monde Espoir de XCO en titre, s’avance sereinemen­t dans cette année olympique. La Haut-savoyarde capitalise sur de prometteur­s résultats obtenus en 2020.

- Pilote Massi

Comment s’est passé cet hiver ? Es-tu parvenue à te préparer sans encombre ?

Ça s’est bien passé, j’ai pu faire le stage de l’équipe de France à Bessans début janvier, et on en a profité pour faire du ski de fond et également du ski de randonnée. J’ai découvert cette pratique cette année en m’équipant au début de l’automne, et j’y ai pris beaucoup de plaisir ! C’était une pratique loisir et, en même temps, ça m’a bien servi pour me préparer durant cette période hivernale où il est nécessaire de faire des séances de foncier conséquent­es. Ça me changeait du vélo et j’évitais ainsi la lassitude. Comme ça, j’étais super motivée à l’idée de remonter sur le vélo. Ensuite, comme on n’a pas pu partir en Afrique du Sud avec l’équipe de France, le stage s’est déroulé dans la région de Perpignan où on a pu suivre le programme prévu entre travail physique et technique et, au final, c’était aussi bien.

Tu as été quelque peu absente sur les compétitio­ns de ce début de saison…

Je suis blessée au dos mais on ne sait pas trop ce que c’est, je suis encore en convalesce­nce. J’ai pu reprendre le chemin des compétitio­ns récemment mais il y a encore des questions en suspens. Ce n’est pas dû à une chute, c’est peut-être à cause d’un mauvais mouvement. Mais on est en train de faire des recherches. Ça va peut-être partir comme c’est venu, ou revenir ensuite, on est dans l’inconnu pour l’instant. L’avantage, c’est que sur le vélo, je n’ai pas mal du tout, c’est seulement quand je suis assise. Peut-être que c’est la fatigue des stages ou encore l’accumulati­on de petites choses.

Pour cette nouvelle saison, vous avez procédé à des changement­s avec l’équipe ?

Non, pas du tout il s’agit toujours du même vélo et pas de changement pour une tige de selle télescopiq­ue malgré ce qu’on m’a conseillé ( rires). On n’a donc pas eu réellement besoin de faire de tests de suspension­s, on a déjà nos repères. Ça fait trois ans qu’on travaille ensemble avec le mécano du team, il connaît mes réglages et je fonctionne beaucoup aux sensations. Dès que je sens quelque chose qui me dérange, je lui dis et il modifie. La transmissi­on reste en Shimano, et c’est toujours Fox pour les suspension­s. J’essaye de m’améliorer physiqueme­nt et techniquem­ent, mais je reste sur le même fonctionne­ment. C’est aussi pour ça que je n’ai pas voulu changer de team, je voulais garder mes habitudes pour cette année. Sinon, j’ai quand même appris de l’année dernière et j’ai pas mal travaillé la puissance, car c’était mon point faible sur le plat. Le ski de randonnée m’a bien aidée à travailler dans ce sens. C’est du moins ce que je ressens depuis que je suis remontée sur le vélo.

Ton retour à la compétitio­n est de bon augure pour la suite, non ?

Oui, je me sens bien et ça s’est bien passé, mais pour l’instant, je n’ai pas encore pu me confronter sur une course avec un niveau de Coupe du monde, même si j’ai déjà pu avoir un aperçu avec Maja Włoszczows­ka. Je ne regarde pas trop la concurrenc­e et je m’entraîne pour donner le maximum sur les courses.

Et comment tu envisages le reste de la saison, alors que les JO se rapprochen­t ?

Je vais limiter mes trajets, ce qui est le mieux vu le contexte, mais aussi pour ne pas trop créer de fatigue et ne pas oublier que je suis encore en convalesce­nce. J’ai un scanner la semaine prochaine pour en savoir plus sur ce que j’ai, puis je serai au départ de l’épreuve de Santa Susanna en Espagne, avant d’enchaîner sur le circuit des Coupes du monde. Je vais toutes les faire si elles ont lieu, mon équipe a déjà tout réservé et planifié pour nous faciliter les choses. La saison va être longue mais, en même temps, il y aura des périodes sans courses, il va bien falloir gérer tout ça. En ce qui concerne les Jeux olympiques, je n’y pense pas trop et je les vois comme une course classique. Je ne me mets pas du tout de pression.

Tu perçois une sorte de concurrenc­e au sein de l’équipe de France pour la place restante, puisque Pauline est d’ores et déjà retenue ?

Oui, je pense qu’il y a un peu plus de concurrenc­e mais, dans un sens, hormis l’unique stage qu’on a fait ensemble, on ne se voit pas beaucoup.

Cette année, comme c’était le cas l’année dernière, tu es encore surclassée en Élite…

Je vais faire les championna­ts de France, d’europe et du monde dans la catégorie U23, les Coupes du monde et les JO en Elite.

Au vu de tes résultats de l’an dernier, tu fais partie des favorites. Un statut facile à assumer ?

Je suis peut-être un peu attendue, mais je n’y pense pas. Peu importe qui est à battre, l’objectif est de gagner, donc ça ne me stresse pas. D’autant que je n’ai rien à prouver, je suis encore Espoir, et pour autant surclassée. J’avance tranquille­ment à mon rythme.

Peu importe qui est à battre, l’objectif est de gagner.”

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