ORBEA OIZ M PRO TR PLUS
Taille L 11,45 kg 5 699 €
En filiation directe d’un vélo de XC, le Oiz en version TR gagne en polyvalence avec des capacités plus conséquentes dans les franchissements et à la descente, même si les différences demeurent largement raisonnables. En effet, les courses respectives de l’amortisseur et de la fourche restent en 120 mm. Le choix du haut de gamme persiste aussi avec la transmission Shimano XTR associée à des organes de freinage en XT. Pour compenser la rigueur de la fibre OMX, la marque a préféré installer des jantes aluminium DT Swiss XR1650 bien à leur place. Tolérantes, elles font néanmoins preuve d’un bon dynamisme. Sur ce vélo, nous avons rarement fait usage de la position verrouillée, mais très fréquemment de l’intermédiaire afin de maintenir une bonne adhérence et du rendement. La position offerte par l’oiz est également appropriée : on est bien placé pour pédaler et se mouvoir dans les portions techniques. Il faut néanmoins un peu plus se placer en bec de selle dans les ascensions si l’on ne veut pas être trop sur l’arrière, et garder l’avant bien plaqué. À l’inverse, quand la pente bascule dans les descentes, la proue s’ancre bien et on pilote avec précision et contrôle. L’un des atouts de ce vélo est son confort, malgré un niveau de performance élevé. Les reliefs et aspérités sont bien gommés sans pour autant éteindre les sensations. En revanche, au pédalage, l’orbea n’est pas le plus transcendant. Malgré des équipements tout à fait à la hauteur, on serait tenté de dire qu’on est collé au sol. De toute évidence, on obtient une motricité conséquente nous permettant de passer les épingles chaotiques mais, lorsqu’il s’agit de répondre à des accélérations ou de placer des relances incisives, c’est plus délicat. On se dit que des roues carbone pourraient agrémenter un peu cela, mais pour autant, le comportement des DT Swiss aluminium est loin d’être décevant. C’est plutôt un ensemble, composé du châssis et des composants qui gravitent autour, qui font que cette version TR est moins agressive et dynamique que la version 100 mm lorsqu’il convient de mettre les gaz. Rien d’étonnant donc, d’autant plus qu’il ne faut pas omettre l’excellent comportement à la descente dont fait preuve l’oiz. Il est très rassurant et à son guidon on se réjouit à l’idée de franchir les obstacles qui se dressent sur notre chemin sans se poser de questions tellement le vélo se joue des difficultés. Sans retenue, on aborde les descentes avec le sourire aux lèvres et nous les terminons en ayant pris beaucoup de plaisir. La géométrie du vélo permet de faire beaucoup de choses, mais ici elle est valorisée par une tige de selle proposant idéalement 125 mm de débattement afin d’être à notre aise quand les choses se corsent. Les suspensions Fox font également un travail remarquable. Sans pomper au pédalage, elles s’intègrent parfaitement à la cinématique du vélo. On dispose de suffisamment de maintien sans porter préjudice à la sensibilité.
▲ Équipement haut de gamme
▲ Descendeur hors pair
▲ Polyvalent
On est obligé d’admettre que nous trouvons face à nous trois bons élèves.”