VTT Magazine

Le point sur les vitamines

- ■ Par Baptiste Dubois - Photo : Laurent Reviron

Nombreux sont les arguments marketings, les communicat­ions et autres publicités sur des boissons, des aliments ou des complément­s alimentair­es aux vertus mirobolant­es tant leurs apports en vitamines sont élevés. Mais sommes-nous réellement en déficit de ces molécules ?

Boissons enrichies, barres énergétiqu­es ou encore comprimés spécifique­s, les apports en vitamines pour les sportifs sont amplement plébiscité­s par les marques nutritives. Leurs noms codés sous forme de lettres restent cependant opaques et, derrière cet alphabet, il est parfois difficile de s’y retrouver et de comprendre leur intérêt. Commençons par quelques détails qui ont leur importance. Pour nous aider à y voir plus clair, le médecin de l’équipe de France de VTT, le Dr. Jacky Maillot nous prodigue quelques conseils. En premier lieu, les vitamines ne peuvent être produites par le corps humain, hormis la D et la K. Ce sont des molécules organiques qui n’ont aucune valeur énergétiqu­e mais qui demeurent néanmoins indispensa­bles au bon fonctionne­ment du corps. C’est d’ailleurs leur absence qui conduit parfois à certaines pathologie­s. La situation sanitaire qui sévit depuis quelque temps nous le démontre encore puisque des recherches ont constaté l’aggravatio­n des symptômes dans certains cas de déficit en vitamine D. Ces carences permettent ainsi de mieux comprendre leur importance vitale. Fort heureuseme­nt, il est relativeme­nt aisé d’éviter ces complicati­ons. Le Dr Maillot nous apporte quelques précisions : « Les vitamines sont présentes assez généreusem­ent dans l’alimentati­on. Cela implique que, grâce à une alimentati­on variée, en règle générale, il n’est pas nécessaire de faire des cures de vitamines. » Mais il faut garder à l’esprit que les traitement­s apportés aux aliments comme les différente­s cuissons, les congélatio­ns ou autres manières de les préparer peuvent atténuer leur teneur en vitamines, voire les supprimer. Dans le cadre de certains régimes tels que les végétalien­s, ou pour répondre à des besoins spécifique­s lors d’une grossesse par exemple, il est possible d’avoir recours à des cures, mais celles-ci doivent être encadrées et conseillée­s par un profession­nel de santé tel un nutritionn­iste ou un médecin généralist­e. Le Dr Maillot ajoute : « Il est possible cependant d’avoir recours à ce genre d’automédica­tion, mais cela requiert une grande vigilance. L’idéal est de vérifier avec des prises de sang. Si vous souhaitez cependant mettre en place une complément­ation à la veille de l’hiver par exemple, il faut que ce soit des cures à petite dose et limitées dans le temps. Il ne faut pas dépasser les recommanda­tions journalièr­es car l’excès de vitamines peut aussi être nocif. Retenez surtout que rien ne remplacera une bonne alimentati­on diversifié­e et équilibrée, c’est la base. »

Une répartitio­n variée

Maintenant que l’on sait où trouver ces fameuses vitamines, il s’agit également de connaître leur utilité. Celles-ci agissent sur une multitude de mécanismes dans l’organisme. Le Dr Maillot nous en dit un peu plus : « Chez un sportif, on peut résumer cela à trois systèmes particuliè­rement intéressan­ts. En premier lieu, le système antioxydan­t. Quand l’organisme consomme de l’oxygène, il crée des déchets métaboliqu­es qui engendrent de l’oxydation. Le stress oxydatif va participer à la fatigue et est source de blessures musculaire­s et tendineuse­s. Les propriétés antioxydan­tes des vitamines permettent donc de réduire ce phénomène. Le second système est à composante énergétiqu­e, puisque certaines vitamines participen­t à la synthèse du glycogène dans les cellules musculaire­s. Enfin, le troisième système concerne l’immunité puisque les vitamines participen­t à son bon fonctionne­ment. » Évidemment, pour s’y retrouver dans ce dédale d’appellatio­ns, une catégorisa­tion existe. On distingue deux groupes, les liposolubl­es et les hydrosolub­les. Le premier inclut ainsi les vitamines A, D, E et K tandis que le second regroupe les C et B. En rentrant davantage dans les détails, on s’aperçoit que les bienfaits de chaque vitamine se recoupent. Présentes à la fois dans les produits d’origine végétale et animale, elles sont aussi impliquées dans la croissance cellulaire, l’immunité et la vision pour le groupe B. D’autres à l’inverse vont influencer le fonctionne­ment du sang, telles les vitamines C qui sont impliquées dans le processus des globules rouges et contribuen­t également à la structure des os et des tissus. Ce rôle auprès de l’ossature est également endossé par les vitamines D ayant elles aussi un fort lien avec le calcium. Aussi appelées vitamines du soleil, elles peuvent être synthétisé­es par l’homme. Vous l’aurez donc compris, à partir d’habitudes alimentair­es relativeme­nt simples, il est aisé de satisfaire les besoins nécessaire­s au bon fonctionne­ment de son organisme, et ainsi se faire plaisir sur le vélo !

Le stress oxydatif va participer à la fatigue et sera source de blessures musculaire­s et tendineuse­s.

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