VTT Magazine

Après la déception de n’avoir pas été sélectionn­é pour Rio en 2016, c’est un soulagemen­t de l’être pour Tokyo ?

- Propos recueillis par Élodie Lantelme

Je prends le départ des Jeux pour gagner.”

C’était une déception pour Rio, mais c’était aussi légitime, les autres avaient montré davantage et j’étais remplaçant, donc je n’ai rien à regretter de ce côté-là. Pour Tokyo, oui, ça a été un soulagemen­t, une première étape de passée avant la plus grosse à venir !

Pas de public étranger, un staff réduit, des normes sanitaires spéciales très poussées… Comment abordes-tu ces Jeux dans ce contexte perturbé ?

Ce sera une première pour moi, même si, quand j’ai couru aux Jeux européens de Bakou, en 2015, ils avaient fait les choses en grand et ça avait un petit air olympique. Je dirais qu’on va continuer à s’adapter, de toute façon. Bien sûr, on ne va pas pouvoir en profiter autant que ce qui se faisait avant : on va arriver 6 à 7 jours avant la course et repartir le lendemain, ce n’est pas forcément très sympa, mais on va se concentrer sur la course. Après, ça demande pas mal d’organisati­on, avec tous les protocoles à mettre en place,

c’est vraiment carré.

C’est un circuit que tu aimes ?

C’est très complet avec du physique et du technique, très tonique ! Il va falloir prendre en compte la chaleur et l’humidité, des paramètres très importants… mais j’aime bien, ça me convient bien, j’ai fini 4e au test event. Donc je l’aborde assez sereinemen­t, en tout cas plus que la qualificat­ion pour les Jeux ! Sur cette première partie de saison, l’objectif était de la décrocher, et pour moi, ça a demandé beaucoup d’engagement mental. Ce n’était pas évident mais ça y est, c’est fait, et je me suis bien régénéré !

Tu pars avec Victor Koretzky, que tu connais bien mais qui sera, comme toi, un sérieux prétendant pour une médaille. Comment allez-vous cohabiter ?

En dehors des compétitio­ns, on est en bons termes, il y a une bonne émulation au sein d’équipe. Après, en course, on ne sait pas encore quelle stratégie on va mettre en place, mais a déjà couru des compétitio­ns ensemble, comme la Cape Epic, on se connaît donc et pour ce voyage au Japon, il n’y aura pas de souci.

Tes ambitions pour ces Jeux ?

Encore une fois, si je prends le départ, c’est pour aller gagner. Oui, une médaille, ce serait vraiment bien.

Quels seront tes plus grands obstacles ?

J’ai envie de dire moi-même. Il faut être prêt mentalemen­t. Et c’est clair que, sur une course d’un jour, à la manière de ce que sont aussi les championna­ts du monde, j’ai déjà montré que j’étais capable de performer au meilleur.

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